(AOF / Funds) - "L'avenir nous dira si la décision de la Réserve fédérale américaine de racheter 600 milliards de dollars américains de bons du Trésor dans les mois à venir était aussi importante que celle de couper le cordon entre le dollar et l'or en 1971. Dans tous les cas, cette décision revêt un caractère historique. Apparaissant comme l'ultime solution, elle montre à quel point Ben Bernanke redoute un scénario de déflation à la japonaise", note BNP Paribas IP. "Par ailleurs, elle complique sérieusement les efforts de coordination des politiques à l'échelle mondiale. Pour les investisseurs, cette nouvelle ère est un défi : suivant la réussite ou l'échec de cette politique de la Fed, l'impact sur les différentes classes d'actifs sera radicalement différent. Selon nous, cette mesure n'aura que peu d'effet sur la croissance économique américaine et l'inflation n'augmentera que très lentement outre-Atlantique." "En revanche, les marchés émergents réagissent, et réagiront, de manière beaucoup plus forte. Nous prévoyons une phase de consolidation des actions des pays développés et nous maintenons sur le long terme notre préférence pour les actions des marchés émergents. Côté obligataire, nous privilégions les obligations d'entreprise à haut rendement et la dette des marchés émergents." "Le caractère atypique de la politique monétaire américaine et le sentiment des investisseurs, oscillant entre peur de la déflation et craintes inflationnistes, créent un contexte particulièrement propice à la gestion active." AUT/ALO