Les valeurs de rendement à dividende élevé à favoriser (EdRAM)

25/11/2010 - 15:54 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La quasi-totalité des entreprises de l'Euro Stoxx 50 affiche aujourd'hui un rendement supérieur à celui de leurs obligations à cinq ans. Le maintien de taux bas par les principales banques centrales, conjugué à la bonne santé financière des entreprises européennes expliquent notamment cette situation exceptionnelle", juge Edmond de Rothschild AM. "Incontestablement, la thématique rendement s'est avérée peu payante au cours du premier semestre 2010", reconnaît le gestionnaire. "Les craintes suscitées par les risques souverains, la faible croissance ou encore le risque d'éclatement de la zone euro se sont exprimées par une sortie des valeurs domestiques (qui se trouvent être majoritairement des valeurs défensives de rendement comme Total, GDF Suez, France Télécom) au profit de valeurs de croissance, exportatrices ou implantées dans les zones émergentes (Hermès, Seb, Bureau Veritas, LVMH), qui ne sont, en outre, pas décotées. Elles sont, par conséquent, en dehors de notre univers d'investissement, ou s'en trouvent sorties compte tenu de leur forte revalorisation", explique EdRAM. "Nous estimons que, après cette phase de rejet des valeurs de rendement défensives, nous assistons à un excès de marché qui n'est pas sans ressembler à la capitulation de 1999/2000 sur les valeurs dites alors de l'ancienne économie, abandonnées au profit d'un nouveau paradigme de croissance TMT... Sans comparer le rendement du dividende du marché aux emprunts d'Etat, on peut constater un phénomène inédit d'un rendement du dividende du marché supérieur à celui offert par le rendement des obligations d'entreprises. Cette situation exceptionnelle de prime du rendement du dividende vient essentiellement de quelques secteurs de valeurs défensives de rendement (télécoms, services publics, énergie et santé)." "Nous pensons qu'il y a une opportunité à construire une performance à faible risque avec des valeurs défensives à dividende élevé : dans un environnement macroéconomique global qui reste incertain ; dans un cycle de croissance des profits des entreprises plus solide que celui des équilibres publics ; sur des valeurs qui présentent des cash-flows sécurisés. Il faut également souligner le paradoxe entre un marché du crédit qui exige des rendements du crédit élevé (high yield, voire junk bond) sur des sociétés risquées quand le marché actions offre de hauts dividendes sur des actifs de qualité. Enfin, accepter un rendement de moins de 3% sur les dix prochaines années (OAT 10 ans) avec une plus-value incertaine n'incite pas à se réfugier sur les emprunts d'Etat dits sans risques." AUT/ALO