RUBIS : augmentation de capital de 110,4 millions d'euros

30/11/2010 - 08:41 - Option Finance

(AOF) - Rubis a annoncé le lancement d'une augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription d'un montant de 110,4 millions d'euros (pouvant être porté à 126,9 millions d'euros en cas d'exercice intégral de la clause d'extension). L'opérateur pétrolier spécialisé dans l'aval propose une action nouvelle pour 7 actions existantes. Le prix de souscription a été fixé 64 euros par action nouvelle, soit une décote de 25,8% par rapport au cours de clôture du 29 novembre 2010. La période de souscription est comprise entre le 1er au 14 décembre 2010 inclus. Chaque actionnaire de Rubis recevra un droit préférentiel de souscription par action détenue enregistrée comptablement sur leur compte à l'issue de la journée comptable du 30 novembre 2010. La valeur théorique du droit préférentiel de souscription issue du cours de clôture du 29 novembre 2010 est de 2,79 euros. Cette augmentation de capital participe au financement du développement de Rubis. Les 4 acquisitions annoncées sont d'ores et déjà financées par la capacité d'autofinancement du groupe ainsi que par les lignes de crédit confirmées à moyen terme. Toutefois, Rubis, s'inscrivant dans une dynamique de développement, a décidé de renforcer ses moyens financiers pour saisir de nouvelles opportunités de croissance dans un environnement particulièrement actif et favorable.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Spécialisé dans le stockage de produits pétroliers (Rubis Terminal) et la distribution de GPL (Rubis Energie), Rubis affiche un historique de croissance remarquable et plutôt rare. Entre 1999 et 2009, son résultat net a crû de 17% en moyenne par an, soit une 8% pour le bénéfice net par action. - La visibilité reste très bonne. Le groupe s'oriente vers un exercice record en 2010. - La diversification géographique de son activité et la complémentarité de ses métiers permettent d'amortir les chocs conjoncturels. - Rubis est positionné sur des marchés de niche et bénéficie de facteurs structurels à l'industrie pétrolière comme la complexité toujours plus importante de la logistique ou la sévérité accrue des normes en matière de stockage. - La stratégie de croissance de Rubis combine acquisitions ciblées dans l'aval pétrolier auprès des grandes compagnies pétrolières et croissance organique. Le groupe augmente ainsi régulièrement ses parts de marché. - Les produits de Rubis répondent à des besoins de base de ses clients (chauffage, transport...), moins sensibles à la conjoncture. - La multiplication par près de dix du nombre de nouvelles immatriculations de véhicules GPL en France en 2010 est un facteur de soutien pour les volumes de la distribution de GPL où la société jouit d'une part de marché de 20%. - Avec un taux d'endettement limité à 36%, Rubis a toujours les moyens de ses ambitions de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe n'a pas donné de prévisions chiffrées très précises pour 2010, seulement une fourchette de croissance de 5% à 10% des résultats. - Une partie de l'activité de Rubis étant réalisée dans les Caraïbes, le groupe peut pâtir du climat social dans les Antilles françaises, comme par exemple avec la grève générale en Guadeloupe début 2009. - La hausse des coûts d'approvisionnement pèse sur la rentabilité de la branche Distribution de GPL. - L'activité Distribution de GPL dépend également des conditions climatiques. Un hiver rigoureux est favorable à l'activité, mais à l'inverse un hiver doux sera néfaste.

Comment suivre la valeur

- Rubis est considérée comme une valeur de croissance mais également de rendement (environ 5%). - L'annonce d'acquisitions, notamment dans l'aval pétrolier qui est en pleine recomposition en Europe, pourrait être un catalyseur pour le titre. Le groupe a confirmé étudier plusieurs dossiers.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros. FTB/ACT/