(AOF) - Le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB a lancé une OPA amicale de 4,3 milliards de dollars sur le groupe américain Baldor Electric, dont 3,2 milliards en numéraire et 1,1 milliard de reprise de dettes. Le conseil d'administration du fabricant de moteurs industriels soutient l'opération qui valorise la société à 63,50 dollars par action, soit une prime de 41% par rapport au cours de clôture de Baldor lundi soir. La transaction devrait être finalisée au 1er trimestre 2011, elle devrait être financée par les liquidités disponibles. ABB anticipe des synergies au niveau de l'Ebitda de 200 millions de dollars par an, dont 2/3 devraient être atteints d'ici 2013. L'opération devrait en outre être relutive dès la première année. Cette transaction reflète la stratégie de croissance d'ABB. Lequel devient le leader du marché des activités de moteurs industriels en Amérique du Nord et le fournisseur mondial d'applications de mouvements et de pilotages des activités de moteurs industriels. Les portefeuilles produits d'ABB et de Baldor sont largement complémentaires. Le groupe d'ingénierie helvético-suédois justifie également l'opération par l'adoption de nouvelles normes sur l'efficacité énergétique aux Etats-Unis, au Canada, au Mexique et dans l'Union européenne. Or ces nouvelles normes devraient soutenir la demande pour des moteurs plus performants. Ainsi, ABB estime la croissance du marché américain des moteurs entre 10% et 15% en 2011. Le groupe souhaite que la direction de Baldor reste en place et que le nom de marque soit conservé. De plus, le siège de la société restera à Fort Smith, en Arkansas. Baldor employait 7250 personnes au début de 2010. Le résultat opérationnel des neuf premiers mois de 2010 s'est établi à 184 millions de dollars, en hausse de 11% tandis que le chiffre d'affaires a bondi de 30% à 1,29 milliard d'euros. Les produits de Baldor sont utilisés dans les domaines de la production de papier, les mines, la fabrication de produits alimentaires et la pétrochimie.
Biens d'équipement
Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/