Les actions et obligations des marchés émergents bénéficient d'un environnement favorable, d'après ING IM

30/11/2010 - 15:35 - Sicavonline
Les actions et obligations des marchés émergents bénéficient d'un environnement favorable, d'après ING IM

ING IM croit au potentiel des actions et obligations émergentes

Tout en se refusant à « nier les risques d'une guerre des devises » déclenchée par mesures de quantitative easing aux Etats-Unis où la FED a décidé « d'injecter 600 milliards de dollars supplémentaires dans l'économie », ING IM estime dans une note que les obligations et actions des marchés émergents devraient tirer leur épingle du jeu dans l'environnement actuel.

Alors que les médias glosent à la fois « sur la lutte pour le pouvoir politique que se livrent actuellement les Etats-Unis et la Chine », les risques de guerre des changes en Etats et sur « les problèmes (...) au sein des marchés émergents » que sont les « restrictions sur les mouvements de capitaux » , ou « l'augmentation des risques inflationnistes » , ING IM estime dans son « Focus » de novembre 2010 que les actions et les obligations émergentes conservent tout leur attrait.

Un différentiel de croissance toujours favorable

Le gestionnaire d'actifs recommande aux investisseurs de garder à l'esprit que les flux de capitaux en direction des émergents sont avant tout régis par un certain nombre de facteurs fondamentaux, loin d'être remis en question. Anticipant que les rendements obligataires resteront très faibles aux Etats-Unis, en Allemagne et au Japon, ING IM leur conseille aussi d'«adopter une approche beaucoup plus dynamique en ce qui concerne leur stratégie d'investissement. » Autrement dit, de prendre en compte dans leur choix d'investissement « la croissance économique, la croissance bénéficiaire, la croissance des dividendes et le rendement. » Or, le monde émergent semble en la matière beaucoup mieux pourvu : « Nous prévoyons, indique l'équipe d'ING IM, une croissance du PIB réel mondial de l'ordre de 3,8% en 2011, contre une prévision de 4,8% pour 2010. Nous tablons sur un chiffre de 6,5% pour les économies émergentes en 2011 (2010 : 8,1%) et de 1,6% pour le monde développé (2010 : 2,2%). »

Des rendements intéressants

ING IM relève aussi que « les valorisations des actions des marchés émergents sont comparables à celles des marchés développés, alors que l'on peut argumenter que les premières méritent une prime » du fait de leurs « meilleurs fondamentaux » , de « leur croissance économique plus élevée » et « de leur croissance bénéficiaire supérieure » . Quant aux obligations des marchés émergent, elles « restent attrayantes par rapport à la plupart des autres segments obligataires,» poursuit ING IM qui souligne que « au niveau des benchmarks, les obligations des pays émergents en monnaies fortes offrent toujours un rendement intéressant (5,3%). » Mais ce n'est pas le seul intérêt des obligations des marchés émergents. En tout cas de celles émises en devises locales. « La croissance de la productivité [étant] plus élevée dans le monde émergent que dans les pays développés », ING IM rappelle que la plupart des analyses entrevoient une appréciation « de 2 à 3% en moyenne » des devises des marchés émergents » en raison de la différence en matière de croissance de la productivité.

Pas de rendement sans risque

« Les valorisations des marchés émergents ne sont pas encore préoccupantes » , d'après ING IM qui relève toutefois que « l'économie mondiale est néanmoins devenue plus complexe » et que« les mesures d'assouplissement quantitatif de la Fed peuvent ainsi être considérées comme une politique expérimentale. Ceci entraîne bien sûr des risques supérieurs à la moyenne. » Il faut donc s'attendre « à une volatilité des marchés supérieure à ce que nous avions l'habitude de connaître. » « Globalement, les investisseurs doivent adopter une approche plus pragmatique des marchés pour enregistrer un supplément de rendement, » surenchérit ING IM qui, par ailleurs, rétorque à ceux s'inquiètent d'une « possible escalade conduisant à une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ou [d']une surchauffe dans le monde émergent » que« la réalité politique » et « les données économiques actuelles (pas de signe de hausse de l'inflation, ni de formation d'une bulle spéculative dans les marchés émergents) suggèrent que cette probabilité reste, pour l'instant, plutôt faible (..) à un horizon de 3 à 6 mois. » En ce qui concerne l'inflation chinoise, les analystes du gestionnaire d'actifs insistent : « Il n'y a pas de signe de dérapage. » ING IM s'attend « à ce que l'inflation chinoise atteigne un sommet de près de 5% durant l'été de 2011 » mais rappelle que « la Chine dispose d'une marge de manœuvre pour enrayer l'inflation, (...) en subventionnant les produits alimentaires et/ou en laissant sa devise s'apprécier un peu plus. » Enfin, ING souligne que « la combinaison de liquidités abondantes et de redressement cyclique sur fond de croissance modérée dans les pays développés » devraient constituer « un soutien important pour les actions et les obligations des marchés émergents ».

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