FAIVELEY : résultats semestriels sans surprise

30/11/2010 - 16:03 - Option Finance

(AOF) - Faiveley Transport a réalisé au premier semestre 2010 clos fin septembre un résultat net en repli de 5% à 29 millions d'euros, en ligne avec les attentes du groupe. Le résultat opérationnel s'est élevé à 49,7 millions d'euros, soit 12,1% du chiffre d'affaires, en baisse de 3,8%. La marge brute a reculé de 1% à 115,8 millions pour représenter 28,2% du chiffre d'affaires. Ce dernier s'est établi à 411,2 millions, en légère baisse de 0,8%. Le carnet de commandes s'établit à 1,363 milliard à fin septembre 2010, en hausse de 14%. Selon Faiveley, cette bonne performance s'explique par la combinaison d'un flux toujours régulier de commandes diversifiées, première monte, repeat orders et après-vente, et par le gain d'importants contrats comme les trains Regio 2N (" Porteur Hyper Dense ") construits par Bombardier Transport et les trains Regiolis (" Porteur Polyvalent ") construits par Alstom Transport pour la SNCF. Le groupe estime que la crise des finances publiques en Europe ne devrait pas avoir d'impact significatif sur son activité qui continue de bénéficier de son exposition géographique diversifiée. Par ailleurs, les nouveaux marchés en développement, Chine, Inde et Russie notamment, intensifient leurs programmes d'équipement ferroviaire. Enfin, le redémarrage progressif du fret ferroviaire aux États-Unis et dans le monde devrait à moyen terme contribuer à la croissance de Faiveley Transport grâce à l'alliance conclue en octobre dernier avec Amsted. Dans ce cadre, le groupe a confirmé une prévision de chiffre d'affaires globalement stable sur l'exercice 2010/11, avant une reprise de la croissance l'année prochaine. Par ailleurs, Faiveley a annoncé le départ prochain du président du conseil de surveillance Robert Joyeux. Thierry Barel, directeur général adjoint, recruté dans cette perspective en juillet 2009, lui succèdera à la présidence du directoire. Robert Joyeux deviendra membre du conseil de surveillance.

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Les points forts de la valeur

- Créé en 1919, Faiveley Transport est aujourd'hui l'un des trois meilleurs équipementiers ferroviaires mondiaux aux côtés de l'allemand Knorr Bremse et de l'américain Wabtec. - C'est le numéro un mondial dans les systèmes de climatisation et les portes palières, le deuxième dans les freins, les accès passagers et les pantographes, et le troisième dans les coupleurs. - La simplification juridique intervenue au printemps 2009 avec la fusion entre la maison mère Faiveley SA et la branche Faiveley Transport renforce la lisibilité sur l'activité du groupe, positionné à 100% sur le marché des équipements ferroviaires. - L'équipement ferroviaire est une activité acyclique qui bénéficie de l'essor du transport par trains partout dans le monde avec, d'une part, le développement des infrastructures dans les pays émergents et, d'autre part, le renouvellement des matériels roulants en Europe de l'Ouest. - La visibilité est très bonne. Le carnet de commandes s'établit à un niveau record. A fin juin, il avait progressé de 19%, à 1,35 milliard d'euros. Cette progression n'intègre même pas le dernier contrat historique emporté auprès du canadien Bombardier. - Le groupe mène une politique d'innovation soutenue. - L'équipementier dispose d'une marge de manoeuvre pour participer à la concentration du secteur. La dette nette représente désormais 60% des fonds propres. - Faiveley Transport bénéficie d'un actionnaire familiale stable. La famille fondatrice détient près de 54% du capital.

Les points faibles de la valeur

- Le flottant de la valeur est faible et son intérêt spéculatif quasi nul du fait de la présence prépondérante de la famille fondatrice au capital. - Le rendement de la valeur est très faible, entre 2% et 3%. - La valeur évolue à ses plus hauts historiques (autour de 64 euros). Son potentiel pourrait donc apparaître plus limité après une hausse de plus de 100% en 5 ans et de 35% sur 3 ans. - Le secteur est peu représenté en Bourse. Faiveley Transport a donc peu de concurrents comparables et est peu connu des investisseurs. - Faiveley Transport est très dépendant de l'état de santé des clients européens. Cette zone représente près de 80% du chiffre d'affaires du groupe.

Comment suivre la valeur

- Faiveley Transport a intégré le SBF 120 le 20 septembre. - En période de crise économique, Faiveley Transport fait office de valeur refuge. C'est également une valeur de croissance. - Les contrats que remportent le groupe n'ont pas d'effet immédiat sur les comptes du groupe. Il faut généralement attendre douze mois. - L'exercice du groupe est décalé, clos le 31 mars chaque année. L'assemblée générale se tient généralement en septembre. - La politique de diversification géographique de Faiveley Transport est à suivre. Cela lui permet de lisser le ralentissement de la croissance en Europe. Le groupe axe sa stratégie de développement sur l'Asie-Pacifique (20% des recettes globales), en particulier la Chine. La Russie, le Brésil ou encore l'Inde sont également considérées comme stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Alors qu'initialement ils prévoyaient une deuxième mauvaise année en 2010, les professionnels de la mécanique et de la machine-outil en France prévoient désormais une légère amélioration. La Fédération des industries mécaniques (FIM) estime que le redressement de la production dans l'Hexagone devrait se situer entre 3% et 5% cette année par rapport à 2009. En début d'année, elle s'attendait plutôt à une baisse de 5% par rapport à une année 2009 durant laquelle la production avait déjà chuté de 15%. Les statistiques de l'Insee confirment qu'un point bas a été atteint car, au second trimestre, les investissements des entreprises ont contribué positivement au PIB pour la première fois depuis le premier trimestre 2008. D'après le ministère de l'Industrie, les industriels français anticipent une hausse de 5% de leurs investissements en 2010 après une chute de 21% en 2009. Dans le BTP, le Seimat, le syndicat qui représente les importateurs de machines, anticipe un redressement de 10% de l'activité cette année, même si les perspectives sont encore floues. FTB/ACT/