La crise de la dette continue de peser sur les marchés (EFG AM)

30/11/2010 - 17:04 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Il est bien loin, le temps où la Réserve Fédérale américaine annonçait son deuxième plan de Quantitative Easing, en grande partie destiné à ramener la confiance sur les marchés. L'Irlande est passée par là et la contagion de la crise de la dette à d'autres Etats européens sème à nouveau la panique sur les marchés. Sur la semaine, la Bourse de Paris plonge de 3,4% et l'Eurostoxx50 de près de 4%. La volatilité de cet indice rebondit de près de 30%. La monnaie européenne clôture la semaine à 1,3242 dollar, soit une baisse hebdomadaire de 3,2%", rappelle EFG AM. "Les marchés américains sont, pour l'instant, épargnés par la crise européenne. Le S&P500 ne cède que 0,9% sur la semaine, plus du fait des inquiétudes que suscite l'enquête du FBI sur les délits d'initiés aux Etats-Unis que du fait des problèmes Européens. La volatilité de l'indice remonte également de manière significative (+23,2%), signalant un regain de tension des investisseurs. A noter, cependant, que les volumes d'échanges restent nettement en-dessous (-15%) de leur moyenne annuelle, ce qui explique l'absence de véritable panique baissière." "Les investisseurs n'ont donc pas été entièrement convaincus par le plan de sauvetage de l'Irlande. S'il est acquis que les fonds mis à disposition par l'Union européenne et le FMI suffiront plus que largement à empêcher le pays de sombrer, les sceptiques (lucides ?) soulignent les difficultés que l'Etat irlandais va rencontrer à satisfaire ses créanciers. En effet, refusant de toucher à sa très favorable fiscalité des entreprises, principal pilier de la croissance irlandaise, le gouvernement va augmenter la pression fiscale des ménages, s'exposant ainsi à des troubles politiques et sociaux de grande ampleur. En outre, comme nous le craignions, la contagion s'est clairement étendue aux autres pays de la zone euro." "La prime de risque payée par le Portugal pour rémunérer ses créanciers est supérieure de 450 points de base au rendement du bund allemand. L'Espagne paie, elle, 250 points de base de plus que l'Allemagne pour se refinancer sur les marchés. L'assurance contre le risque de défaut de ces pays a atteint des niveaux supérieurs à ceux qu'ils avaient atteints en mai dernier. Si l'ensemble des opérateurs de marché s'accordent pour penser que le fonds de stabilité européen répondra sans trop de problème aux difficultés du Portugal, ils sont également unanimes à espérer ne pas avoir à faire à l'Espagne dont les besoins seraient d'une ampleur sans commune mesure." "Face à cette actualité brûlante, les derniers chiffres en provenance des Etats-Unis sont presque passés inaperçus. Pour autant, l'indicateur de Black Friday, ce long weekend qui suit Thanksgiving et qui permet aux consommateurs américains de commencer à faire leurs achats de Noël, est sorti en positif puisque le nombre de consommateurs a augmenté de 8,7% par rapport à l'année précédente, et leurs dépenses de 6,4%." AUT/ALO