Actions : favoriser les entreprises exposées aux émergents (M&G Inv.)

06/12/2010 - 11:57 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La situation des pays européens présente d'importantes divergences. D'un côté, l'Allemagne, première puissance économique et premier exportateur de la région, semble pour sa part sur la voie d'une reprise économique soutenue notamment par la vigueur de ses exportations vers les économies asiatiques. De l'autre côté, les pays plus périphériques déploient quant à eux de considérables efforts pour essayer de venir à bout de l'explosion de leurs déficits budgétaires et de l'envolée de leurs coûts de financement, comme en témoignent les spreads de leur dette souveraine", note M&G Investments. "Si la Grèce et l'Irlande ont déjà reçu l'appui financier du FMI et de la zone euro, le Portugal et peut-être l'Espagne pourraient bien être les prochains pays sur la liste à devoir demander de l'aide à leur tour. Ayant adopté la devise unique, ils sont ainsi quelque peu handicapés par l'impossibilité qui est la leur de dévaluer leurs monnaies ou faire marcher la planche à billets à l'image du Royaume-Uni et des Etats-Unis." "Alors que de nombreux Etats doivent faire face à des déficits publiques importants, la plupart des entreprises apparaissent quant à elles se trouver dans une situation financière beaucoup plus solide. De façon à répondre au ralentissement de la demande, les sociétés ont drastiquement réduit leurs coûts et ainsi pu préserver leurs marges. Et dans la mesure où la demande reste déprimée dans les pays occidentaux, de nombreuses entreprises cherchent à se développer grâce à des acquisitions et non à la croissance organique." "C'est la raison pour laquelle on a ainsi pu observer une reprise des activités de fusions et acquisitions tout au long de l'année, les sociétés et les groupes de capital-investissement profitant du caractère bon marché du coût de l'emprunt afin de lever suffisamment de capitaux pour financer leurs acquisitions. D'autres entreprises se lancent dans des programmes de rachat d'actions et revoient à la hausse leurs dividendes." "Si la croissance économique se veut modérée dans de nombreux pays, surtout développés, il existe pourtant des régions dans le monde où les économies s'accroissent à marche forcée, notamment parmi les pays émergents. Et compte tenu de l'environnement international actuel, un certain nombre de grands groupes européens de premier plan peu dépendants de leurs marchés nationaux se servent de leur présence internationale pour tirer avantage de cette croissance dans les pays émergents." "Les actions demeurent relativement bon marché sur la base des niveaux de valorisation et par rapport aux obligations, et ce, alors même que les actions de nombreuses entreprises offrent un rendement supérieur à celui de leurs propres obligations. Actifs réels, les actions devraient aussi bénéficier des politiques monétaires accommodantes mises en oeuvre dans les pays occidentaux. Toutefois, les actions constituant des actifs à risque, elles ne manqueraient pas de faire les frais de toute détérioration de l'appétit pour le risque." "Au sein des actions, nous apprécions les entreprises tirant avantage du thème de la croissance dans les pays émergents, directement ou indirectement. Mais, dans la mesure où nous favorisons également les plus grandes capitalisations plus défensives, nous nous inscrivons ainsi plutôt dans le cadre d'une stratégie de type barbell." AUT/ALO