Actions : un risque bien rémunéré (Moneta AM)

07/12/2010 - 17:03 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous ne fondons pas nos investissements sur de grands paris macro économiques, mais nous agissons dans le cadre qu'est celui-ci. Niveau de marché : pas besoin d'épiloguer longtemps sur la différence de rendement entre les actions et les obligations des Etats du coeur de l'euro. Croissance économique : on a vu la santé des grandes entreprise. Les niveaux de confiance en Allemagne sont très élevés et corrects en France. Dette souveraine : c'est un sujet qui n'a pas de réponse aujourd'hui. Il ne pourra en avoir qu'avec le temps", résume Moneta AM dans sa lettre de décembre. "Si bonne croissance économique et/ou si capacité des Etats à s'imposer et à imposer à leur pays une discipline budgétaire en rupture avec les 20 dernières années", ajoute le gestionnaire. "La crainte bien entendu : celle d'un cercle vicieux décroissance/déficit. Ce n'est pas notre scénario central mais c'est une possibilité. Faudrait-il pour autant complètement fuir les actions ? Peu de flux vers les actions : 40 milliards d'euros de dividendes versés par les sociétés françaises en 2010. En face quasiment pas d'IPO et la plus grosse augmentation de capital est celle de Michelin pour ... 1,2 milliard d'euros. Ce sont les sociétés qui financent les investisseurs. Le marché n'a pas besoin de flux positifs pour monter." "(...) notre investissement en titres Wendel est à l'origine d'une hausse de 1,6% de la valeur de MMC depuis le début de l'année. MMC progresse de 2,4% depuis le début de l'année. Si nous n'avions pas investi dans Wendel, la progression n'aurait été que de 0,8%. A l'inverse, si je n'avais pas eu la mauvaise idée d'investir en Axa, la progression de MMC n'aurait pas été de 2,4% mais de 3,4%." "On a limité la casse sur les bancaires, mais elles ont quand même pesé de manière négative." Inversement, "Wendel représente 6% du portefeuille aujourd'hui". "Le potentiel de hausse a été conservé parce que les actionnaires de Wendel n'ont pas été dilués : la structure de la dette permettait de tenir. Cela en faisait un investissement risqué en 2009 et début 2010, et donc n'était pas à l'époque une de nos premières lignes. L'investissement est aujourd'hui moins risqué et le potentiel reste important. Il est moins risqué mais il reste volatile." "Ce qui nous intéresse, c'est le résultat asymétrique de de ces deux scénarios : car nous croyons peu probable une hausse de la décote par rapport à ses niveaux actuels, et nous pensons très probable sa réduction dans un scénario de poursuite de la hausse des actifs. Mais le levier lié à la dette de Wendel se traduit en théorie par une volatilité accrue de son cours de Bourse par rapport au marché. En théorie, car ce que l'on a constaté jusqu'à présent, c'est que le mix valeurs défensives/valeurs cycliques de Wendel réduisait de fait beaucoup la volatilité effective de Wendel par rapport à sa volatilité théorique." AUT/ALO