(AOF) - Selon "Les Echos", le fondateur de Transiciel, Georges Cohen a assigné Capgemini ainsi que son directeur général, Paul Hermelin et le président du Conseil d'Administration, Serge Kampf. D'après le quotidien, il réclame 34 millions d'euros pour avoir été trompé sur la situation financière de Capgemini lors de l'acquisition de Transiciel par la SSII française en octobre 2003. Georges Cohen estime que le calcul de la parité d'échange a été faussé. Lors de la signature de l'échange, Capgemini fluctuait autour de 38 euros. Un an plus tard, le titre avait perdu près de la moitié de sa valeur. A l'époque, deux options étaient proposées aux actionnaires de Transiciel : soit échanger 3 actions Transiciel contre 1 action Capgemini, soit échanger 16 actions Transiciel contre 5 actions Capgemini et 16 bons d'attribution d'actions nouvelles Capgemini, cette attribution étant conditionnée à la réalisation d'objectifs opérationnels au cours des deux années suivantes. Détenteur de 37,44% du capital de Transiciel, Georges Cohen choisit la seconde option pour 8% des actions Capgemini auxquelles il peut prétendre. Le 13 novembre, Capgemini lanca un premier profit warning sur son chiffre d'affaires du second semestre puis un autre le 16 décembre sur sa marge d'exploitation. L'avocat de Capgemini, dont les propos sont repris dans "Les Echos", réfute l'accusation de tromperie. Il rappelle que la note d'information du 20 octobre donnait les informations sur le recul de l'activité au troisième trimestre. La défense de la SSII souligne de plus que le second avertissement résultait d'une dégradation des performances de la filiale américaine, qui n'a été connue que fin novembre 2003. D'après le quotidien, le tribunal de commerce devrait rendre son jugement dans les six semaines à venir.