Obligations : préférer le haut rendement (OFI AM)

10/12/2010 - 15:44 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Depuis septembre, on assiste à une tension assez nette des rendements obligataires long terme, même dans les pays qui inspirent confiance, comme les États-Unis, l'Allemagne, la France. Les taux à 10 ans se sont tendus de plus de 80 pb depuis la fin août, ce qui donne un rendement de l'OAT 10 ans à près de 3,35%. Que faut-il en penser ? Nous estimons qu'il s'agit d'un réajustement normal après une période d'excès qui a suivi les craintes d'un double dip cet été", estime OFI AM. "Nous avons deux niveaux de lecture au sujet des investissements obligataires : à court terme, soit un horizon d'environ six mois, nous estimons qu'il n'y a pas trop de risque de tension significative supplémentaire. Les prix d'équilibre de l'OAT 10 ans devraient se situer ainsi autour de 3,50% de rendement : nous pensons que les Banques centrales vont conserver des politiques monétaires plutôt accommodantes dans les prochains mois, se traduisant par le maintien de taux monétaires à leurs très faibles niveaux actuels. De ce fait, la courbe des taux s'est à nouveau pentifiée et le différentiel entre les taux 10 ans/2 ans se rapproche de ses plus hauts niveaux depuis près de vingt ans." "[-73]· plus long terme, il nous semble clair que la problématique inflation deviendra un thème important. Elle trouve ses germes dans trois sources : premièrement, les politiques de Quantitative Easing de création monétaire. Ensuite, la tendance séculaire à la hausse des matières premières observée depuis quelques années et qui devrait se poursuivre avec la part de plus en plus importante des pays émergents. Enfin, et ce n'est pas encore perceptible, tôt ou tard les salaires monteront, particulièrement avec le changement de modèle économique en Chine. Dans cet optique, il nous semble que les placements obligataires long terme ne sont pas suffisamment attractifs." "L'analyse des obligations corporates Investment Grade est similaire : il n'y a pas de grand risque à court terme vu les taux monétaires. Mais les spreads ont déjà beaucoup baissé et bien souvent, les dividendes offerts par les actions sont supérieurs aux obligations correspondantes... Nous préférons encore le segment des High Yield, où les taux de défaut ont encore baissé, et qui offre des rendements de l'ordre de 6 à 8% pour des maturités de 3 à 5 ans. Les obligations convertibles nous semblent dans l'ensemble proches de leur fair value, mais les flux d'investissement devraient rester positifs sur cette classe d'actifs car elles sont beaucoup moins consommatrices de fonds propres que les actions du point de vue des réglementations. Par ailleurs, le gisement de convertibles internationales s'étoffe et finance de plus en plus de projets dans les pays émergents..." AUT/ALO