Gestion alternative : favoriser la global macro et l'arbitrage de taux

13/12/2010 - 11:30 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Plusieurs facteurs de risque ont ressurgi simultanément sur le marché au cours du mois de novembre, juste au moment où l'environnement macro-économique semblait s'éclaircir. Décidément, il faudra du temps pour éponger les conséquences de la crise financière de 2008, et il est finalement logique qu'après un séisme d'une telle magnitude des répliques continuent à se faire sentir à intervalles réguliers", estime UFG-LFP. "Dans l'ordre de gravité, les dettes périphériques européennes, le marché de l'immobilier et le taux de chômage aux Etats-Unis, et enfin les resserrements monétaires chinois, restent les facteurs les plus déstabilisants. Et ce, même pour des marchés qui profitent par ailleurs d'une croissance mondiale soutenue, de profits solides des entreprises, et de l'amélioration de la consommation et de la confiance des consommateurs dans les pays développés." "Dans ce contexte, les indices de gestion alternative reculent en moyenne sur le mois avec les stratégies CTAs qui souffrent plus particulièrement des nombreux retournements de tendances (taux longs, matières premières, dollar US, etc...). En revanche, les fonds d'arbitrage de taux d'intérêts continuent leur marche en avant, soutenus par la forte volatilité des marchés de taux. Comme anticipé le mois dernier, les arbitrages sur actions se redressent en même temps que les corrélations intra sectorielles baissent dans un mouvement de plus grande discrimination entre les valeurs." "Nous augmentons actuellement la pondération de trois stratégies dans les portefeuilles", affirme le gestionnaire. En premier lieu, la global macro : "Dans ce contexte incertain où nous constatons d'un côté l'amélioration du contexte macro-économique (forte croissance des zones émergentes, reprise d'activité aux Etats-Unis et en Allemagne) et d'un autre côté la poursuite des inquiétudes sur les déficits publics (périphériques européens, municipalités et Etats fédéraux aux Etats-Unis), les gérants global macro feront preuve de réactivité et de flexibilité pour capter les opportunités de marché sur les différentes classes d'actifs". Ensuite, l'arbitrage de taux d'intérêt : "Les fortes divergences des modèles économiques entre les zones se traduisent par des positionnements radicalement différents entre les différentes banques centrales : hésitation en Europe entre normalisation de la politique monétaire et soutien massif aux Etats périphériques, mise en place de nouveaux plans de Quantitative Easing aux Etats-Unis et au Japon, restriction des liquidités dans certains pays émergents afin de contenir les risques inflationnistes et freiner la croissance (Chine, Brésil...). Autant de facteurs qui soutiennent la volatilité des courbes de taux et donc les opportunités d'arbitrage". Enfin, le long short actions sur les pays émergents : "Même si certains marchés asiatiques restent sous pression, à court terme, du fait du nouveau resserrement monétaire chinois, il nous semble que l'inflation sera maitrisée (car principalement impactée par les produits alimentaires) et que le modèle de croissance et l'émergence de la consommation locale seront préservés. Par ailleurs, les flux de capitaux restent très positifs et les valorisations mesurées". "Nous restons à l'écart des stratégies d'arbitrage d'obligations convertibles qui nous semblent trop directement exposées à la direction des taux et des spreads de crédit. Nous maintenons notre faible allocation sur les CTAs qui ne peuvent pas profiter dans cet environnement de tendances solides." AUT/ALO