Convertibles : préférer les positions moins risquées sur le HY (UFG-LFP)

13/12/2010 - 11:49 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Nous avons légèrement allégé notre exposition aux financières (seniors et subordonnées) et renforcé nos achats d'obligations à taux variables monétaires afin de profiter d'éventuelles tensions obligataires. Nous maintenons une poche de liquidités opportuniste dans l'hypothèse de ventes forcées courant décembre. Sur le marché High Yield, nous préconisons un retour vers les positions les moins risquées : Rating B+ à BB+, secteurs récurrents, peu sensibles au cycle et aux problèmes européens, comme les câblo-opérateurs et l'alimentaire", note UFG-LFP. "Sur les obligations convertibles, nous recommandons également une position plus pondérée sur les titres Investment Grade, sans augmentation des positions périphériques." "Le risque souverain est redevenu en novembre le principal déterminant de la performance. L'incertitude de l'après 2013 fait ressurgir la crainte de faillites d'Etats ou celle, plus concrète, de politiques budgétaires très restrictives. Pour les actifs risqués (volatilité, actions, crédit), la crise souveraine semble néanmoins avoir un caractère moins systémique que lors de l'épisode du printemps 2010. Le crédit reste cependant très concerné. Le calendrier des déclarations de gouvernements ou de la BCE, par nature imprévisible, devrait dicter le tempo dans les prochaines semaines. Nous préférons à court terme revenir à une certaine neutralité dans l'attente de plus de visibilité sur le sujet. Cela vaut principalement pour les plus sensibles de nos convictions, à savoir le High Yield et les subordonnées bancaires." "Le mois de novembre a été négatif pour le crédit et pour la première fois depuis le début de l'année, les spreads n'amortissent pas la hausse des taux (contrairement à juillet, septembre, octobre). Les performances ont été disparates avec de forts mouvements d'écartement et de resserrement selon l'actualité, dans un marché essentiellement impacté par un retour du risque périphérique emmené par l'Irlande. Cette défiance a affecté en premier lieu le secteur bancaire et en particulier ses titres subordonnés tandis qu'au sein des secteurs industriels, de nombreuses entreprises continuent d'afficher de solides perspectives. Cette divergence se confirme sur le marché primaire au travers des émissions corporate (EDF, Arcelor, Auchan, PSA, France Telecom), offrant de nouveau des spreads plus faibles que ceux des financières." "En revanche, des émissions de titres hybrides (rang très subordonnés sur les corporate) ont dû être décalées vu le contexte de marché difficile. La performance du High Yield a été clairement impactée par le retour de l'aversion au risque. L'activité primaire est cependant restée dynamique avec d'importantes émissions pour Alcatel et Wind mais aussi des échecs, à l'image du groupe Doux, spécialiste de la volaille, contraint d'annuler sa levée de fonds malgré un rendement attendu à 10%." "L'indice des convertibles a enregistré une baisse de 2,16% sur le mois, affecté par la baisse des actions et la crise souveraine. Les émetteurs ibériques ont enregistré de forts écartements de crédit, à l'image de Banco Espirito Santo/EDP 3% 2015 (-15%). Au-delà des aspects souverains, Alcatel 5% 2015 (-8%), obligé de se refinancer en payant 9% de coupon, et Cap Gemini 3,5% 2014 (-5%), affecté par des perspectives 2011 décevantes, participent à la baisse. Enfin, quatre nouvelles émissions en début de mois pour quasiment 1 milliard d'euros, dont Technip 0,5% 2016, première émission Investment Grade non périphérique depuis de nombreux mois." AUT/ALO