(AOF / Funds) - "La fin de l'année donne toutes les apparences de frictions plus en plus vives dans le champ géopolitique, notamment sur le commerce international et les flux de capitaux. L'immense mouvement de vente des bons du Trésor américain la semaine dernière n'est qu'un exemple. L'annonce surprise d'un accord fiscal (ajoutant un stimulus à la relance) entre le président Obama et les républicains du Congrès souligne la stratégie du tout pour le tout adoptée par les États-Unis dans la poursuite d'une croissance plus forte et plus soutenue", juge BofA Merrill Lynch Wealth Management Research. "Pendant ce temps, la Chine persiste à essayer de limiter l'effet de cette prise de position sur son économie nationale, sur l'inflation des prix à la consommation en particulier. Au lieu de faciliter un taux de change plus élevé, elle met la pression sur la liquidité dans le système financier, bien qu'il y ait eu quand même une autre hausse des taux de réserves obligatoires. Nous avons prévenu les clients que ces deux tendances de politiques économiques, appropriées chacune de ces économies, impliquaient des risques imprévus et des résultats perturbateurs en 2011 et au-delà." "Les États-Unis devraient en effet avoir une politique monétaire laxiste, mais aussi travailler dur à une politique de lutte contre la détérioration à long terme dans la situation budgétaire du gouvernement fédéral. Nous n'avons aucun signe de la sorte sur ce dernier point (...) Le risque penche du côté de taux d'intérêt plus élevés à long terme et éventuellement d'un affaiblissement du dollar américain." "Pendant ce temps, la Chine doit accepter qu'elle a une inflation plus élevée accompagnée d'une surchauffe de l'économie et d'un excédent commercial d'une taille inappropriée. Exclure la possibilité pour le renmibi de jouer un rôle dans cette situation menace d'un atterrissage brutal l'économie nationale, la dernière chose dont le monde ait besoin maintenant." "L'annonce par le gouvernement américain, lundi dernier, a vraiment pris les investisseurs par surprise. Cet accord permettra d'étendre les réductions d'impôts de l'ère Bush pendant deux années supplémentaires, empêchant une augmentation des taux d'imposition le 1er janvier. Autre surprise dans le paquet, la réforme comprend une réduction de 2% des charges sociales pendant un an (...) et une prolongation de 13 mois des allocations de chômage d'urgence." "Selon des estimations rapides, le paquet va ajouter environ entre 250 à 300 milliards de dollars au déficit fédéral en 2011." AUT/ALO