THALES va réaliser un projet pour la Commission européenne

12/12/2006 - 13:56 - Option Finance

(AOF) - La Commission européenne a retenu le consortium mené par Thales pour la réalisation d'OSIRIS, premier service intégré GMES (Global Monitoring for Environment and Security). GMES vise à mettre en place une capacité européenne d'acquisition, d'analyse, de traitement et de distribution d'informations en support aux directives européennes liées à l'environnement et la sécurité. D'un montant total de 11 millions d'euros, le projet OSIRIS a pour objectif de définir, réaliser puis tester un système intégré de surveillance et de gestion de crise qui améliorera de manière significative le suivi en temps réel d'une crise environnementale et des actions opérationnelles associées, et tout particulièrement la gestion des interventions de secours. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Ex- Thomson-CSF, Thales est un acteur majeur de la Défense, de l'Aéronautique et de la Sécurité en Europe (plus de 60 % du chiffre d'affaires) et dans le reste du monde. Présent dans une cinquantaine de pays, le groupe emploie 60000 salariés. Ses activités se répartissent entre les Systèmes Terre et Interarmées, l'Aéronautique, le Naval, les Systèmes aériens, la Sécurité, et les Services. Le 15 décembre 2005, le projet de rapprochement de Thales et de DCN a été annoncé. Le groupe d'électronique va prendre 25 % du capital des ex-arsenaux de la Marine (avec possibilité de monter jusqu'à 35 %), en échange principalement de ses actifs navals en France.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Avec un carnet de commandes à long terme bien rempli, la société dispose d'une bonne visibilité. - Thalès peut se prévaloir de la maîtrise des grands systèmes, de son portefeuille de technologies unique en Europe, et de son implantation multidomestique. - Depuis le rachat du britannique Racal en 2000, le groupe est un acteur de la défense avec lequel il faut compter outre-Manche. Il se pose en véritable concurrent du champion national BAe Systems, ou bien en partenaire incontournable dans certains contrats. - Le groupe devrait profiter de la croissance des dépenses de sécurité, liée notamment à la crainte des attentats en Europe. - Thales a retrouvé sa flexibilité financière grâce à la poursuite de son programme de cessions d'activités non stratégiques. Le groupe d'électronique a réduit sa dette de façon significative. De quoi lui redonner au groupe toutes ses marges de manoeuvre pour reprendre une phase d'acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Alors que l'Etat possède encore 31,3 % du capital de Thales, l'incertitude sur l'évolution de la structure du capital de la société donne lieu à de nombreuses spéculations. EADS, désireux de renforcer son pôle défense et qui dispose déjà de liens étroits avec Thales, fait parfois figure de prédateur. On parle également d'un rapprochement avec Alcatel, avec ou sans Finmeccanica. La recomposition probable du capital fait craindre un afflux de titres sur le marché et provoque un grand manque de visibilité sur la stratégie du groupe. - Thales ne réalise qu'une portion limitée de son chiffre d'affaires défense aux Etats-Unis, qui demeurent de très loin le premier marché du secteur.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Valeur de défense, Thales est sensible à l'évolution des dépenses des gouvernements en matière militaire. - En raison de ses activités aéronautiques, la société est également soumise aux cycles de ce secteur.