Le CAC 40 a affiché l'une des plus faibles hausses en 2010 (Fidelity)

03/01/2011 - 10:06 - Option Finance

(AOF / Funds) - "A l'occasion du 23ème anniversaire de la création du CAC 40, Fidelity analyse l'évolution de l'indice français sur une année dans un environnement de marché chahuté. Sur un an glissant, le MSCI Europe, représentatif des principaux indices boursiers nationaux, affiche une hausse de +6,9%. Sur la même période, le CAC affiche l'une des plus faibles hausses parmi les indices européens, avec +2,2%, loin derrière l'indice allemand DAX 30 qui affiche +18,9%", note le communiqué de presse. "Le Portugal, l'Italie et l'Espagne affichent respectivement des sous performances de -3,7%, -7,9% et -16,7%, performances négatives qui reflètent les craintes actuelles sur les déficits publics et les niveaux d'endettement de ces Etats." "La performance des indices boursiers a évolué au gré de l'intensification des craintes de risque souverain des Etats européens. Les baisses s'expliquent en partie par les défaillances successives de la Grèce et l'Irlande puis par la contagion de la crise de la dette dans les pays périphériques. Les principaux facteurs positifs qui ont conduit aux rebonds sont le plan de sauvetage de la BCE et la création du fonds d'aide à la Grèce, le FEFS, ainsi que les résultats encourageants des stress tests bancaires." "Les CDS - Credit Default Swap - sont des contrats de protection financière d'un émetteur spécifique. Plus les CDS des pays sont hauts, plus les marchés estiment qu'il y a un niveau de défaillance potentielle élevé des Etats. La performance des indices nationaux a évolué à l'inverse de leur CDS respectif. Il existe donc une forte corrélation inversée entre l'évolution du taux de financement des Etats et la performance de leurs indices boursiers. Alors que les CDS de l'Allemagne et de la France ne sont pas si éloignés, les performances du DAX 30 et du CAC 40 font le grand écart." "L'Allemagne dispose d'un profil de croissance fort et visible pour les années à venir, grâce à sa position exportatrice très solide lui permettant de capter la croissance des pays émergents et de réduire son niveau de déficit public et d'endettement plus rapidement que les autres pays de la zone euro. Ce facteur très rassurant pour les investisseurs explique la meilleure perception de la qualité de notation de la dette allemande par rapport à celle de la France." "Cela s'illustre dans l'indice par la surperformance des secteurs industriels et automobiles, largement représentés au sein du DAX 30, reflétant la situation économique favorable de l'Allemagne dans les exports mondiaux. A titre d'illustration, le secteur automobile a contribué à hauteur de 5,6 points de pourcentage à la performance du DAX sur la période, et ceci avec des performances par valeur parfois très élevées : BMW : +85,6% ; Daimler : + 48,6% ; VW : +25%. Malgré un certain équilibre entre les vingt premières valeurs dont les performances sont positives et les vingt dernières négatives, on assiste à une certaine disparité des performances individuelles des actions qui composent le CAC 40, cependant bien moins forte que l'année précédente." "L'écart entre les deux extrêmes est de 102 points de pourcentage, contre 142 l'année dernière. Huit valeurs tirent le marché en affichant une performance supérieure à 30%, tandis que onze autres affichent des performances négatives au-delà de -10%. On est cependant bien loin des performances record de l'année dernière, à l'instar de PPR qui affichait +132%. Nouvel entrant au classement, Publicis se place au sixième rang des meilleures performances avec une hausse de +34%." "Sur une année glissante, la capitalisation boursière du CAC 40 n'a quasiment pas évolué, passant de 962,7 à 968,6 milliards d'euros, soit seulement 6 milliards d'euros de hausse. Malgré cette augmentation de 1%, le poids des cinq plus grosses sociétés de la cote s'est dilué de près de 4 points de pourcentage, passant de 37,5% à 33,6%. En termes de capitalisation boursière, le rapport du premier au dernier passe de 26 en 2009 à 17,8 en 2010, soit un écart qui se resserre entre les sociétés du haut du classement et celles du bas. Malgré ce léger mouvement de concentration, le CAC 40 reste l'un des indices européens les plus équilibrés, derrière le FTSE plus diversifié." "A l'image de certaines valeurs allemandes, certaines entreprises françaises ont très bien surperformé cette année, notamment les valeurs de croissance bénéficiant d'une exposition significative aux BRIC. Dans ce contexte, les secteurs qui ont le mieux progressé sont les biens de consommation à l'instar de LVMH (+66,3%) et PPR (+51,1%) dans le domaine du luxe, mais également Danone (+12,8%), Pernod Ricard (+10,6%), et L'Oréal (+12%). Au sein des valeurs industrielles, Renault (+26,8%), Michelin (+7,3%), Peugeot (+23,4%) se sont très bien comportées tout comme Schneider Electric (+47%), EADS (+50%) et Vallourec (+29,9%) qui ont toutes également bénéficié de cette tendance." "On peut enfin noter la bonne tenue d'Essilor (+24,1%) dans le secteur de la santé et de Technip (+31,2%) dans le secteur pétrole et gaz. A titre d'illustration, les secteurs automobile et du luxe ont contribué à hauteur de 2,9 points de pourcentage à la performance du CAC 40 sur la période. Les entreprises qui ont bien performé cette année ont principalement bénéficié d'une exposition à la demande privée, aux BRIC et d'une situation financière solide, voire en net redressement." "A l'inverse, le secteur financier et les secteurs régulés ont sous-performé sur la période. Du côté des valeurs financières, ce sont notamment les banques telles que BNP Paribas (-16,5%), Société générale (-21,9%), Crédit Agricole (-30,4%) et l'assureur Axa (-30,5%) qui ont le plus souffert. Dexia sort même du classement de l'indice. Malgré une performance sur l'année de -1%, Natixis rentre dans le classement à la 27ème place en grande partie du fait d'importantes restructurations. Du côté des secteurs régulés plus défensifs, les entreprises de services aux collectivités affichent les plus mauvaises performances (Electricité de France (-17,9%), Veolia (- 11,1%), Suez Environnement (-9,3%) de même que les entreprises de télécommunications à l'instar de France Telecom (-10,8%)." "Les banques ont principalement souffert des craintes sur la dette souveraine et de la mise en place d'une nouvelle réglementation bancaire, les assureurs de taux d'intérêts faibles et les secteurs régulés de craintes sur la mise en place de nouvelles taxes aidant les gouvernements dans la réduction des déficits publics." "De manière plus anecdotique, les secteurs cycliques des technologies avec Alcatel-Lucent (-6,1%), STMicroelectronics (+25,9%) et Cap Gemini (+4,8%), des media tels que Vivendi (-2,4%) et Lagardère qui sort du classement et des matériaux et construction à l'image de Vinci (-2,3%), Lafarge (-23,7% et -5 places), Bouygues (-9,9%) affichent eux aussi de faibles performances. A noter, Publicis rentre dans le classement. Loin devant le CAC 40 qui affiche une performance de +2,2% sur un an glissant, le CAC Small & Mid 190 a progressé de +17,5%." "Le différentiel de performance entre les deux indices peut s'expliquer par la quasi-absence des secteurs financiers et régulés au sein du CAC Small & Mid 190 et la surreprésentation de valeurs bénéficiant de forts leviers de croissance, telles que Bureaux Veritas, Wendel et Arkema." AUT/ALO