(AOF) - Le groupe canadien Nunavut Iron Ore Acquisition, en lutte avec ArcelorMittal pour la prise de contrôle de son homologue Baffinland, a renforcé son offre sur ce dernier. Outre le 1,45 dollar canadien par action en numéraire, Nunavut, qui détient déjà 10% de sa cible, propose désormais des bons de souscription d'action Baffinland. Chaque action apportée à son offre donnerait droit à 0,4 bon de souscription exerçables pendant trois ans. Nunavut a précisé que chaque bon donnera le droit d'acheter une action Baffinland, à un prix d'exercice de 1,40 dollar canadien ou bien au prix déterminé conformément à la réglementation de la Bourse de Toronto, si celui-ci est supérieur à 1,40 dollar canadien. Ainsi, le nombre total de bons émis dépendra du nombre d'actions apportées à l'offre. Cette proposition n'est valable que si Nunavut franchit le seuil de validité de l'OPA - soit une part d'au moins 50,1% des actions Baffinland détenues par Nunavut à l'issue de l'offre; La date de clôture de l'offre de Nunavut Iron a été repoussée au 25 janvier. Les autres conditions n'ont pas été modifiées. En particulier, l'offre porte toujours sur 60% de Baffinland. L'offre de 1,40 dollar canadien par action d'ArcelorMittal porte pour sa part sur 100% du capital du groupe canadien. Elle s'achève normalement le 10 janvier avant 23 h 59 (heure de Toronto). Dans un communiqué publié le 7 janvier dernier, ArcelorMittal a réaffirmé que son offre sur Baffinland procurait de la certitude et de la transparence et demeurait supérieure à l'offre partielle coercitive de Nunavut. Selon le premer sidérurgiste du monde, "l'offre partielle de Nunavut était hautement conditionnelle et très discrétionnaire et continue de l'être".
Produits de base - Métaux
Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements. FTB/ACT/