En 2010, la part des ménages qui dispose d'un livret A (ou livret bleu) a atteint 85 %. Le livret A confirme ainsi sa place de leader et son titre de placement préféré des Français. La crise économique et financière survenue en 2008 a fortement influencé le comportement des épargnants. Moins diversifié, le patrimoine des français se recentre sur les produits d'épargne réputés plus sûrs. Les épargnants concentrent leurs économies sur des placements liquides et peu risqués et se sont donc très naturellement dirigés vers les livrets d'épargne.
Un phénomène qui pourrait bien durer voire s'amplifier si le taux du livret A passe effectivement de 1,75 % à 2 % au 1er février 2011.
Ce qui pourrait être le cas puisque le taux du livret A est en partie indexé sur l'indice des prix à la consommation qui devrait selon toute vraisemblance afficher une progression allant de 1,5 % à 1,7 % sur les douze derniers mois.
Le taux des livrets d'épargne réglementée, révisé deux à quatre fois par an, résulte d'une formule d'indexation automatique et est égal soit à la moyenne entre l'inflation hors tabac sur un an et les taux d'intérêts à court terme, soit au taux d'inflation majoré de 0,25 point. Le pourcentage le plus élevé ainsi déterminé est ensuite arrondi au quart de point le plus proche ou à défaut au quart de point supérieur. Dans ces conditions, le taux du livret A pourrait bien être porté à 2 % le mois prochain. Le gouvernement, qui peut toutefois déroger à l'application de la formule de calcul automatique, sur les conseils du gouverneur de la Banque de France, devrait confirmer la hausse du taux du livret dans les prochains jours.
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