Oblig. d'Etat européennes : la crise de la dette PIIGS, problème durable

14/01/2011 - 10:11 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La reprise économique de la zone euro continue montre une dynamique tout à fait satisfaisante. Pour 2011, Raiffeisen Capital Management prévoit une croissance réelle de la zone euro de 1,5%, et un taux d'inflation d'environ 1,5%. Sur les marchés financiers en revanche, la crise ravivée de la dette desEÉtats PIIGS (le Portugal, l'Irlande, l'Italie, la Grèce et l'Espagne) reste au premier plan. L'Irlande s'est vue contrainte de demander 85 milliards d'euros de crédit au fonds européen de stabilité financière (FESF) constitué en mai par l'UE et le FMI", affirme le gestionnaire. "Le colmatage des brèches du système financier irlandais, à coups de milliards prélevés sur les recettes fiscales portera le déficit budgétaire irlandais de 2010 à un tiers du PIB. Les rétrogradations massives de la note irlandaise par les agences de notation ne se sont pas fait attendre, et les primes de risque appliquées aux obligations d'Etat ont recommencé à augmenter." "Les discussions vont bon train sur la nécessité d'étoffer le filet de protection (FESF), qui compte 750 milliards d'euros. Si l'Espagne devait entrer dans la tourmente, cette mesure serait presque inévitable. Plus important encore pour les marchés financiers est la question de savoir à quoi pourrait ressembler la solution dans l'ère post-FESF en 2013. Cela fait longtemps que les bonnes solutions n'existent plus." "Le sommet de l'UE en décembre a certes adopté des mesures supplémentaires, mais encore aucune solution définitive. Sur ce point, la politique commence à manquer de temps. Il faudrait avoir un ensemble de mesures conjoncturelles crédibles, quelle qu'en soit l'organisation, au plus tard à la fin du premier trimestre 2011, puisque ce moment verra la hausse des besoins de refinancement des banques et de l'Etat espagnols." "Il convient d'observer que les obligations d'Etat allemandes ont fini par cesser de profiter des discussions sur la crise, contrairement au printemps et à l'été 2010. Cela est vraisemblablement imputable dans une certaine mesure à l'effet d'aspiration de la hausse des rendements américains et aux craintes que l'Allemagne contribue (soit obligée de contribuer) pour un montant considérable au sauvetage de l'euro." "Les rendements des obligations d'Etat allemandes à long terme ont augmenté en novembre. Les obligations d'État allemandes à 10 ans ont un rendement d'environ 3%, c'est-à-dire de presque 100 points de base (1 point de base = 0,01%) au-dessus du record qu'elles avaient atteint à la fin du mois d'août." AUT/ALO