(AOF / Funds) - "Le dollar cherche à en imposer dans la compétition des devises les plus faibles, car M. Trichet a donné la couleur. M. Trichet s'est montré totalement hawkish à l'égard de l'inflation hier, provoquant un bain de sang sur le marché des changes. La BCE n'est pas à l'aise avec les mesures monétaires extraordinaires mises en place depuis le déclenchement de la crise de crédit, et le biais hawkish, qui contraste si fortement avec l'approche du FOMC, nous amènent à penser que l'EUR/USD sera beaucoup plus élevé dans cinq ans", notait vendredi SG Cross Asset Research. "Mais M. Trichet ne peut pas espérer que la crise s'éloigne (même si elle est en suspens aujourd'hui), car les problèmes structurels demeurent toujours." "Pendant ce temps, les agences de notation laissent courir la rumeur autour de la note AAA des Etats-Unis, la presse continue de s'épancher sur la crise de financement des obligations municipales américaines et le président du Comité de la chambre budgétaire (qui est républicain) a déclaré hier que si les Etats-Unis ne remettaient pas de l'ordre dans leurs finances, nous assisterions à une situation similaire à celle de l'Europe, voire pire. Les rendements des UST sont en repli et le DXY s'apprête à atteindre son support." "Les chiffres publiés cet après-midi aux États-Unis seront-ils d'un quelconque secours ? (...) les prévisions sont élevées, notamment pour les ventes au détail et la production industrielle. L'indice des prix à la consommation hors alimentation et énergie se comporte bien, mais le chiffre global pourrait surprendre." "Nous pansons quelques-unes de nos blessures aujourd'hui, mais les solides chiffres américains (et les excellents résultats financiers) nous incitent à rester haussiers sur le dollar canadien, où les craintes au sujet de la dette sont moins préoccupantes que pour l'USD. Et en Europe, les craintes émises par M. Trichet au sujet de l'inflation doivent nous encourager à acheter la NOK et de la SEK contre l'EUR. En effet, dans les pays scandinaves, les taux sont susceptibles d'être relevés (et ils le seront), la forte croissance accompagnant la hausse de l'inflation." AUT/ALO