La Bourse de Paris n'a pas perdu le rythme. Après s'être adjugé 1,6 % lors de la première semaine de cotation, le CAC 40 a grimpé cette semaine de 4,77 % pour tutoyer la barre des 4.000 points, à 3.983,28 points. Les choses avaient pourtant mal commencé, le CAC 40 perdant 1,64 % dès la première séance dans le sillage d'inquiétudes sur la dette souveraine européenne ainsi que sur la profitabilité des banques. L'indice phare de la Bourse de Paris a ensuite repris des couleurs, les investisseurs étant rassurés par les promesses du Japon de soutenir la zone euro ainsi que par le succès des émissions obligataires portugaise, espagnole et italienne.
Les craintes suscitées par la problématique des dettes souveraines des pays périphériques de l'Union monétaire européenne, très vivaces en début de semaine, se sont dissipées au cours de la semaine. Le ministre japonais des finances, Toshihiko Noda, a accordé mardi un premier répit aux milieux financiers en affirmant la volonté du Japon d'apporter son soutien à la zone euro. De plus, le Portugal, l'Espagne et l'Italie sont parvenus à placer la totalité des obligations émises. Le coût d'emprunt a toutefois augmenté pour l'Espagne et l'Italie. La politique monétaire, quant à elle, n'a pas réservé de surprises. La Banque Centrale Européenne a maintenu son principal taux directeur à 1 %. Néanmoins, son président, Jean-Claude Trichet, a pointé du doigt une certaine poussée de l'inflation à court terme, conséquence du renchérissement de l'énergie.
Contrairement à la semaine dernière, les statistiques macroéconomiques provenant des Etats-Unis ont plutôt déçu cette semaine. Les ventes au détail de décembre ont été moins soutenues qu'attendu et le moral des ménages américains s'est dégradé en janvier. En revanche, la production industrielle du mois dernier a dépassé les prévisions des économistes.
En fin de semaine, les investisseurs ont également été contrariés par le nouveau relèvement du taux des réserves obligatoires des banques en Chine (le quatrième en deux mois), qui porte le taux à 19,5 %. La décision de Pékin a vraisemblablement été motivée par le fait que les niveaux des réserves de changes et des prêts ont nettement dépassé les objectifs que les autorités chinoises s'était fixés pour 2010.
La détente sur la dette souveraine européenne a principalement profité aux financières, qui ont largement soutenu l'indice. La Société Générale et AXA ont enregistré des hausses respectives de 10,54 % et 10,11 %. Les industrielles n'ont pas été en reste. Saint Gobain signe la plus forte progression hebdomadaire au sein du CAC 40, avec un gain de 11,31 %. Alstom, qui a bénéficié d'une meilleure recommandation de la part de Morgan Stanley, a vu son titre avancer de 10,12 %. Enfin, EADS, dopé par une commande record de 15,6 milliards de dollars provenant de l'indien IndiGo, a bondi de 8,36 %. A l'opposé, Publicis Groupe, LVMH et Danone ont respectivement cédé 4,68 %, 2,18 % et 1,98 %.
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