(AOF / Funds) - "Le secteur bancaire européen affiche des performances relatives décevantes depuis l'éclatement de la crise financière. Ce désintérêt pour cet important secteur explique en premier lieu la sous-performance des indices de la zone euro où le poids des banques est prépondérant. Ce désamour s'explique aussi par le fait que la perception qu'en ont les investisseurs ne s'est franchement pas améliorée. Ceux-ci considèrent que les établissements bancaires n'ont pas fait les efforts nécessaires pour redresser la situation tandis que l'environnement s'améliorait quelque peu", juge CPR AM. "Les investisseurs auraient du être rassurés par la publication des derniers stress test mais il n'en est rien. La perception des investisseurs est que la profession n'a pas totalement accompli les efforts nécessaires pour nettoyer les bilans et que la transparence reste assez limitée." "Ce secteur reste victime avant tout pour l'instant du poids des dettes souveraines qu'il porte dans son bilan et qui pourrait amener la plupart des établissements financiers si la situation venait à se détériorer à lever de nouveaux capitaux pour renforcer leur fonds propres. Par ailleurs les différentes réglementations à venir si elles étaient effectivement mises en place fragiliseraient temporairement de nouveau les titres bancaires." "Pour finir il faut être conscient que la poursuite de la hausse des Bourses de la zone euro ne pourra se faire sans un retour de la confiance du système bancaire. Mais n'est-il pas temps de commencer à construire des positions sur ce secteur tout en étant très sélectif étant donné la valorisation intrinsèque de ce secteur qui traite à un prix sur actif net de 0,66 pas loin de ses plus bas atteint en mars 2009 à 0,45 et qui avait déclenché une violente remontée des cours des titres bancaires." AUT/ALO