Actions US : performances à deux chiffres en 2011 (BlackRock)

18/01/2011 - 17:30 - Option Finance

(AOF / Funds) - Selon Robert Doll, stratégiste en chef de la gestion actions fondamentale chez BlackRock, les actions américaines enregistreront "une performance à deux chiffres pour la troisième année consécutive en 2011, et ce, pour la première fois en plus de dix ans". "Les actifs risqués en général et les actions en particulier s'apprécieront en 2011 en raison d'une amélioration continue de la croissance économique aux Etats-Unis, d'une plus grande confiance des chefs d'entreprise et des ménages et de l'attitude moins hostile des marchés de capitaux à l'égard de Washington." "L'indice S&P 500 devrait clôturer l'année 2011 au-dessus des 1.350 points, soit une croissance au moins similaire à celle des résultats", a déclaré M. Doll. Le vendredi 31 décembre 2010, l'indice S&P 500 a clôturé à 1.257 points, soit une hausse de plus de 15% sur l'année 2010. "Selon nous, les marchés d'actions devraient enregistrer en 2011 des performances assez similaires à celles de 2010", a ajouté M. Doll. "La seule différence est que nos prévisions pourraient être davantage revues à la hausse qu'en 2010." Parmi les facteurs propices à une hausse, on retrouvera une accélération des créations d'emploi, une accélération du PIB réel supérieure aux prévisions, l'annonce de résultats meilleurs que prévu (comme en 2010) et le fait que l'administration américaine décide de résoudre les problèmes liés au déficit budgétaire et à la dette publique." "A l'inverse, parmi les facteurs de baisse, on peut envisager un nouveau rebondissement de la crise du crédit (due à l'incapacité des ménages américains et de certains Etats à honorer leur dette), l'impact de la hausse du prix des matières premières sur les marges des entreprises, les craintes inflationnistes, une hausse plus forte que prévu des taux d'intérêt, l'adoption par certains pays émergents d'une politique trop restrictive pour éviter un risque de bulle, et l'adoption de mesures protectionnistes afin de limiter l'appréciation des devises et les mouvements de capitaux." "Les marchés d'actions ont connu une hausse excessive et trop rapide (entre la mi-août, date à laquelle elles ont atteint un plancher, et la fin de l'année 2010, les actions américaines ont gagné plus de 20%)." "La reprise se poursuivra en 2011, mais l'activité économique continuera d'augmenter à un rythme plus lent que son taux de croissance potentiel en raison des problèmes structurels auxquels restent confrontés la plupart des pays développés. Aux États-Unis, bien que l'économie continue de se redresser à un rythme inférieur à son taux de croissance potentiel, le PIB atteindra un nouveau record historique en termes réels durant le premier semestre 2011." "La demande finale augmentera de 4% en 2011 en termes réels, contre environ 2% en 2010, l'impact des mesures de relance adoptées par les pouvoirs publics et de la reconstitution des stocks se réduisant. La bonne nouvelle est qu'une croissance de cet ordre est plus durable et donc de meilleure qualité. Le fait que le PIB atteigne un nouveau record historique signifie également que l'économie sera entrée dans une vraie phase d'expansion." "Dans ces conditions, la Réserve fédérale ne devrait pas relever ses taux d'intérêt en 2011. A notre avis, la Fed maintiendra ses taux à un niveau proche de zéro tout au long de l'année, mais la courbe des futures pourrait, en fin d'année, commencer à intégrer une hausse." "Les créations d'emploi accélèreront au fil des mois, et le taux de chômage devrait baisser à environ 9%, contre 9,8% actuellement. En 2011, la baisse du chômage devrait coïncider, comme cela est traditionnellement le cas, avec une forte progression des marchés. Les marchés d'actions réalisent habituellement les gains les plus conséquents lorsque les taux de chômage retombent après avoir atteint un niveau élevé." "Tout comme en 2010, les actions surperformeront les obligations comme le monétaire en 2011. Les actions ont devancé les obligations au quatrième trimestre 2010 et devraient continuer sur leur lancée en 2011. Les taux d'intérêt pourraient augmenter en réponse à une accélération de la croissance économique et des créations d'emploi, un redressement des investissements, un ralentissement des flux obligataires et une atténuation des craintes déflationnistes." "L'activité économique continuant de se redresser à un rythme inférieur à son taux de croissance potentiel, la Réserve fédérale continuera vraisemblablement de mener une politique expansionniste et la pentification de la courbe des rendements devrait par conséquent s'accentuer. Les actions devraient remplacer les obligations en tant que classe d'actifs privilégiée, aussi bien pour leur potentiel d'appréciation qu'en termes de flux." "Déjouant les prévisions de nombreux analystes, les États-Unis ont été l'un des marchés les plus dynamiques de la planète, et les actions américaines ont surperformé l'indice MSCI World en 2010 et ce scénario se répétera en 2011. La solidité des bilans et l'ampleur des cash-flows disponibles se traduiront vraisemblablement par une nette augmentation des dividendes, des rachats d'actions, des opérations de fusion-acquisition et de l'investissement productif." "Les entreprises rentables présentant des perspectives de croissance prometteuses devraient surperformer. En 2011, les différences entre les marchés développés et les marchés émergents devraient s'estomper. L'écart entre les taux de croissance (plus élevés) des pays émergents et ceux des pays développés devrait légèrement se réduire en 2011, et la disparité des performances des actions devrait par conséquent continuer de diminuer." AUT/CHR