Marchés actions prometteurs mais volatils en 2011 (Métropole Gestion)

19/01/2011 - 10:52 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Comme chaque début d'année, nombreux sont les investisseurs confrontés à des choix en matière d'allocation d'actifs. L'opinion dominante est que le contexte macroéconomique restera contrasté en 2011 entre les pays développés, où la mise en place des plans d'austérité limitera le potentiel de croissance, et les émergents qui assureront l'essentiel de la croissance mondiale. Les risques pour chacun de ces groupes sont largement identifiés", affirme Métropole Gestion dans sa lettre de janvier. "Tandis que les pays émergents devront gérer le risque de surchauffe par la montée en puissance de mesures fiscales et monétaires plus restrictives, la plupart des pays développés devront poursuivre l'assainissement de leurs déficits publics." "Les économies développées pourraient cependant surprendre, dans un sens qu'on n'imagine que positif au vu des faibles attentes. C'est le cas de la croissance américaine qui pourrait bénéficier des annonces récentes de prolongation de différentes mesures de stimulus fiscal et monétaire. Ces perspectives peuvent paraître incertaines. Elles ne peuvent masquer pour autant l'attractivité des marchés actions, en particulier au regard de la valorisation de nombreuses entreprises européennes. Il est vrai que les économies des pays développés sont toujours en phase de convalescence." "Mais c'est toujours en période de bas de cycle que les opportunités et les situations de décotes sont les plus nombreuses. C'est donc tout particulièrement en début de cycle que la surperformance de l'investissement value est la plus vigoureuse. Notre optimisme se fonde également sur l'incroyable capacité d'adaptation dont les entreprises ont fait preuve pendant la crise. Elles ont su mettre en place des programmes de rationalisation de leur outil de production, abaisser significativement leurs coûts, préserver leurs équilibres financiers tout en saisissant de très belles opportunités d'acquisitions lorsque celles-ci se présentaient." "Les multiples entretiens que nous avons menés avec les managements des sociétés ont renforcé notre sentiment que les sociétés abordent ce nouveau cycle en bien meilleure position que lors du précédent. Elles profiteront à plein de tout signal positif, aussi modeste soit-il, sur la croissance économique dans les pays développés ainsi que de leurs expositions significatives à la dynamique des émergents. La faiblesse des ratios de beaucoup d'entreprises ne reflète absolument pas cette situation." "C'est pour cela que l'on peut raisonnablement être optimiste sur le potentiel de gain en 2011 pour un investissement en actions, même si le véritable rebond des marchés actions, qui sous-tend une revalorisation des multiples, ne pourra intervenir qu'une fois les problématiques sur les dettes souveraines résolues. Ces dernières apparaissent chères au regard des risques encourus. Si d'un côté, la probabilité d'une restructuration de la dette des pays les plus déficitaires reste non négligeable, le risque réside aussi pour les pays sains dans le potentiel de dégradation de la partie longue de la courbe en cas de confirmation de l'amélioration de la conjoncture." "Les obligations d'entreprises sont le compartiment qui apparaît le plus attractif au sein de la poche obligataire. C'est en restant sélectif sur les sociétés qui bénéficieront d'une amélioration des marges et de leur cash flow, que l'on peut bénéficier d'un potentiel de resserrement encore important sur des signatures d'entreprises de bonnes qualités et de rendements élevés. Enfin, pour un investisseur qui souhaiterait s'exposer au potentiel de revalorisation des actions tout en maîtrisant la volatilité et le risque de baisse, l'investissement en obligations convertibles paraît incontournable. En effet, en plus des qualités intrinsèques de ces produits (convexité, ...), les émissions de ces dernières offrent des clauses très favorables pour les investisseurs (ratchet, protection partielle ou totale des dividendes, etc...)." "Les marchés actions seront sans doute encore marqués par une forte volatilité en 2011, les développements de la crise souveraine et la mise en place de politiques plus restrictives dans les émergents étant de nature à entretenir la nervosité des investisseurs. Dans ce contexte, s'imposer une grande rigueur sur la valorisation des entreprises offre une marge confortable de sécurité à l'investisseur actions et permet d'attendre sereinement les catalyseurs d'une reprise solide." AUT/ALO