Préférence maintenue pour les oblig. d'entreprise (Cie Financière Ed de R)

20/01/2011 - 15:21 - Option Finance

(AOF / Funds) - "La récente et brutale remontée des taux d'intérêt des titres d'Etat américains ou allemands ne les rend pas encore fondamentalement attrayants. Ce mouvement correspond à un début de normalisation du niveau des taux et à la remontée des anticipations inflationnistes. En 2011, les émissions gouvernementales resteront massives. Mais tant aux USA qu'en zone euro, les taux d'intérêt ne devraient pas dépasser les niveaux de début 2010. En effet, des deux côtés de l'Atlantique, l'inflation reste anémique", note la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. "Aux USA, les achats de titres par la Réserve fédérale devraient coiffer la hausse. Quant à la zone euro, une activité modérée couplée à des poches de déflation devrait avoir le même effet sur les taux des pays du coeur de la zone." "Après deux années de brillantes performances, le retour des obligations bien notées et à haut rendement sera encore supérieur à celui des emprunts d'Etat, mais inférieur à ce qu'il a été. Les écarts de taux des obligations bien notées se sont tendus par rapport aux emprunts d'Etat à cause du secteur bancaire malmené, qui pourrait toutefois réserver de bonnes surprises. Pour les obligations à haut rendement, la prime de risque reste supérieure à la moyenne de long terme et le taux de défaut est très faible." "L'activité économique s'annonce plus que décente pour le début de l'année. Les bénéfices des entreprises devraient globalement croître de 10% à 15%, mais les révisions à la hausse seront moins nombreuses qu'en 2010 en raison de l'augmentation de certains coûts. Le potentiel de hausse des indices est de l'ordre de 10% ; leur mouvement cyclique n'est pas terminé, mais c'est la troisième année de hausse. C'est une des raisons qui rendra l'exercice au moins aussi difficile que le précédent. Si à court terme l'optimisme généralisé et l'ampleur du mouvement haussier des derniers mois peuvent conduire à une correction, d'autres préoccupations demeurent." "En tête figure la poursuite de la crise de la zone euro. La volatilité probable des chiffres économiques, les distorsions créées par les interventions massives des gouvernements, l'envol des matières premières s'y ajoutent également. En ce début d'année la préférence va aux marchés développés, avec en tête les USA, en raison de la problématique d'inflation à laquelle sont confrontés les pays émergents. De plus, les entreprises occidentales subiront moins de pression sur leurs marges que les sociétés émergentes, car les salaires n'augmentent pas et les devises se déprécient." "Au sein de l'Europe, les pays hors zone euro restent à privilégier. Il est encore trop tôt pour intégrer des secteurs ou des pays de la zone euro aujourd'hui très en retard. Les marchés émergents devraient continuer à consolider jusqu'à ce que l'inflation décélère. Leur valorisation est légèrement au-dessus des moyennes de long terme mais recouvre de fortes disparités, d'où une plus grande sélectivité. Les marchés comme la Grande Chine et le Brésil devraient rattraper une partie de leur retard. Parmi les thèmes d'investissement, la technologie, les valeurs industrielles, les fusions et acquisitions, ainsi que les matières premières, notamment le pétrole et les services pétroliers, méritent toujours de figurer dans les portefeuilles." AUT/ALO