CORR: Barings se renforce sur les actions, favorise le dollar (janvier)

26/01/2011 - 11:21 - Option Finance

(AOF / Funds) - Merci de bien noter que la dépêche précédente concernant les allocations mensuelles de Barings a été annulée en raison d'une erreur d'envoi du gestionnaire ; il s'agissait de celle de décembre. "Ce mois-ci, nous avons relevé les notes de plusieurs pays occidentaux. Les données de ces dernières semaines ont été indiscutablement robustes dans le nord de l'Europe, aux Etats-Unis et au Japon. Le consensus était à la hausse partout, mais essentiellement pour les Etats-Unis. Selon de nombreux économistes, la croissance américaine pourrait dépasser 3% cette année, voire atteindre 4% pour les plus optimistes. Cependant, nous décelons aussi des signes de reprise de l'inflation, et ce pas seulement là où nous y sommes habitués (Royaume-Uni et Chine)", a commenté Barings. "Nous avons augmenté de 5 points de pourcentage nos anticipations de hausse de l'inflation pour les Etats-Unis et l'Europe de l'Est et de 10 pour l'Amérique Latine. Les scénarios de hausse de l'inflation ont maintenant des scores élevés dans plusieurs des principaux marchés développés et dans la quasi-totalité des pays émergents." "En Europe, le risque politique persiste avec la crise de la dette souveraine qui gronde toujours. Nous avons de ce fait baissé nos notes sur l'Europe et ce afin de tenir compte des risques de perturbations des marchés. Après le Portugal, le nouveau pays sous les projecteurs est la Belgique où l'absence de gouvernement entrave les mesures visant à lutter contre le déficit public et l'énorme dette du pays (97% du PIB)." "Face aux mauvaises nouvelles, des rumeurs évoquent la poursuite de discussions en coulisses sur l'élargissement du mandat du Fonds de secours européen et ce afin de permettre un soutien plus direct aux gouvernements en difficultés et d'accroître sensiblement sa capacité de prêt. Le gouvernement allemand continue de dénoncer publiquement ces rapports, en partie du fait de la proximité d'échéances électorales mais aussi pour maintenir la pression sur les gouvernements laxistes des pays périphériques." "Bien sûr, si la situation en Europe venait à s'améliorer nettement, l'attention des investisseurs pourrait se tourner vers le prochain maillon faible qui pourrait bien être le Royaume-Uni. L'inflation britannique continue de décevoir, mais comme la Banque d'Angleterre fait face à des résultats peu encourageants, nous pensons que les autorités vont renoncer à toute hausse des taux à court terme sous peine d'entraîner des défauts de paiement pour des centaines de milliers de détenteurs de prêts hypothécaires. Cela devrait conduire à une baisse de la confiance sur la livre sterling, mais face à la concurrence actuelle, nous ne sommes pas trop inquiets pour le moment." "Dans les pays émergents, de plus en plus de signes montrent que les gouvernements prennent des mesures plus fermes face à la menace inflationniste. La Chine a maintenant renoncé à une politique accommodante et, ces dernières semaines, elle a augmenté ses taux et renforcé ses exigences sur les réserves obligatoires des banques. De nouveaux resserrements sont sans doute en préparation afin de ralentir l'activité à court terme et de consolider la croissance régulière à long terme." "Progressivement, l'Inde, la Thaïlande et la Corée du Sud resserrent aussi leur politique. Si l'on se tourne du côté des marchés, les actions ont été globalement sur-achetées, notamment aux Etats-Unis, alors que les obligations d'Etat apparaissent sur-vendues après une hausse de près de 100 points de base. Stratégiquement, nous n'avons pas changé nos recommandations. Nous favorisons toujours les actions et considérons que le cycle est contraire aux obligations. Mais, à très court terme, les choses pourraient s'inverser sur ces deux classes d'actif." "Nous en profiterons pour nous renforcer sur les actions et nous allons continuer à utiliser les obligations privées. Les obligations d'Etat occidentales vont sans doute connaître une période de stabilité et les grandes positions vendeuses vont devoir être réduites. Au sein du compartiment actions, nous avons revalorisé la note de Hong-Kong à 2 et baissé celle de l'Europe à 4. En termes de secteurs, nous avons une perception des choses un peu plus cyclique et nous avons rétrogradé la consommation courante à 5 et revalorisé les technologies à 2." "Sur les marchés obligataires, nous avons revalorisé les pays occidentaux à 3. Nous n'avons procédé à aucun changement sur les devises et favorisons toujours le dollar." AUT/ALO