Eurose reste sous-pondéré émissions bancaires au profit des corporate

27/01/2011 - 10:29 - Option Finance

(AOF / Funds) - "L'année 2010 a été marquée par une succession de risques nouveaux apparus dans chacune des grandes zones économiques. En Europe tout d'abord, la crise grecque du printemps dernier s'est transmise aux dettes souveraines des pays périphériques. Aux Etats-Unis ensuite, la dégradation de l'activité constatée en milieu d'année a fait craindre une rechute de l'économie", notent Jean-Charles Meriaux et Philippe Champigneulle, gérants d'Eurose chez DNCA Finance. "Dans les pays émergents enfin, la croissance très dynamique commence à engendrer des tensions inflationnistes provoquées par l'envolée des cours des matières premières et la hausse des salaires." "Les réponses apportées par les différentes autorités (création d'un fonds de stabilité financière en Europe, assouplissement quantitatif aux Etats-Unis et durcissement des conditions monétaires en Chine) ont permis de stabiliser les marchés. Il faut toutefois noter que le rebond des marchés actions dans la dernière partie de l'année s'est fait au détriment des marchés obligataires dont la progression annuelle est finalement limitée." "La dégradation des dettes souveraines des pays périphériques de la zone euro a durablement installé une situation chaotique sur les marchés obligataires : il est ainsi courant qu'une grande entreprise mondiale, malgré une notation inférieure, soit mieux traitée que son Etat d'origine. En dépit de quelques alertes, la dette de l'Etat français s'est maintenue à un niveau de taux proche de celui de l'Etat allemand : 3,36% pour le 10 ans à fin décembre contre 2,96% pour l'emprunt d'Etat allemand de même durée." "Eurose a profité de l'environnement favorable aux obligations émises par les entreprises européennes : les taux à court terme sont restés stables à des niveaux historiquement bas et le taux de défaut des émetteurs les moins bien notés n'a cessé de se replier après les sommets atteints pendant le premier semestre de l'année 2009. Ce dernier point doit beaucoup aux actions menées par les entreprises pour se restructurer alors que la reprise de l'activité s'est révélée plus soutenue que prévu dans de nombreux secteurs." "La part dévolue aux actions de rendement a pleinement joué son rôle de dynamisation du portefeuille et les déceptions sur Total et Sanofi ont été largement compensées par les sensibles progressions de Casino, Vivendi et SES. L'apparition de tensions inflationnistes dans les pays émergents et l'extension de la défiance vis-à-vis de la dette des Etats constituent des risques majeurs pour les prochains mois." "La diversification du fonds, sa faible sensibilité à l'évolution des taux, la très large sous pondération des émissions bancaires au profit des émissions corporate et une présence très réduite dans les pays européens en difficulté sont les réponses apportées à ces défis. Le retour confirmé de la croissance mondiale à un bon niveau justifie en parallèle la poursuite d'investissements sélectifs sur le marché des actions européennes présentant un rendement élevé de leur dividende." AUT/ALO