(AOF) - AT&T a réalisé au quatrième trimestre 2010 un bénéfice net légèrement supérieur aux attentes mais un nombre de nouveaux abonnés décevant. Le numéro deux américain du secteur derrière Verizon a réalisé un bénéfice net de 1,09 milliard de dollars, soit 18 cents par action, contre 2,7 milliards, soit 46 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 55 cents, contre un consensus de 54 cents. Le groupe, qui a perdu l'exclusivité sur l'iPhone d'Apple depuis le début de l'année, a enregistré 400 000 nouveaux abonnés sur les trois derniers mois alors que les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 504 000.
Equipementiers télécoms
Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.
Opérateurs télécoms
Même si les géants des télécoms ont généralement affiché une amélioration de leurs résultats sur le premier semestre 2010, ils restent soumis à un certain nombre de défis. Ils vont, en effet, devoir supporter de lourds investissements (évalués à 300 milliards d'euros) pour passer au très haut débit. En outre, le bon développement de leur activité dépendra de leur capacité à trouver des relais de croissance. Le plus efficace parait être d'investir dans les pays émergents car les acteurs occidentaux y ont encore un faible taux de pénétration. Néanmoins les rares opportunités se paient très chères. Ainsi Telef[-94]¢nica a repris le brésilien Vivo pour 7,5 milliards d'euros. Autre relais de croissance : l'internet mobile, qui présente un potentiel énorme. Certains opérateurs, comme O2 du groupe Telef[-94]¢nica, choisissent désormais de mettre fin aux forfaits illimités en le monétisant. Sur le créneau de l'Internet mobile la vente d'application est le fer de lancer de la concurrence. Selon le cabinet de conseil en stratégie Booz & Co, le marché des applications, en termes de dépenses des utilisateurs, atteindra 22 milliards de dollars en 2013. FTB/ACT/