CORR: valeurs de rendement, une opportunité historique (EdRAM)

28/01/2011 - 10:07 - Option Finance

(AOF / Funds) - CORR: suite à une erreur dans le communiqué de presse, merci de prendre cette version de l'allocation EdRAM (il s'agissait de l'année 2010, qui a vu se poursuivre l'écartement des valorisations, et non 2009, 1er para). "Le rebond entamé à compter du 9 mars 2009 a bien entendu profité en priorité aux sociétés cycliques (industrielles et financières). Durant les premiers mois de ce rebond (jusque fin 2009), les valeurs de rendement ont accumulé une décote injustifiée ; l'année 2010 a vu se poursuivre l'écartement des valorisations pour atteindre plus de 15% de performance pour le MSCI Europe Growth, contre une performance nulle pour le MSCI Europe Value", note Edmond de Rothschild AM. "En parallèle, l'écart de performance se creuse entre les grandes et les petites/moyennes capitalisations : depuis fin 2009, le CAC40 sous-performe le CAC Mid&Small 190 de plus de 21 points. Cet écartement semble intenable dans la durée, et justifie une surpondération de la thématique rendement/grandes capitalisations/valeurs décotées, afin de profiter d'une revalorisation en 2011, pour ces sociétés présentant à la fois une décote sur le marché, une volatilité inférieure, et des fondamentaux de qualité." "Le rebond des marchés de plus de 80% depuis le point bas du 9 mars 2009 s'est construit sur une reprise de l'activité des sociétés cycliques (automobile, chimie, industrie, ...), dynamisées par des décisions gouvernementales (plans de relance, prime à la casse), ainsi que par une croissance émergente toujours solide. Le contrecoup de cette politique budgétaire expansionniste s'est matérialisé par la crise souveraine de la zone euro, qui, depuis une année, inquiète régulièrement les marchés actions et du crédit souverain." "Outre l'inquiétude financière des porteurs de dette des pays périphériques, cette crise rappelle le besoin d'assainissement des comptes publics, et ses conséquences sur la croissance économique pour les années à venir : hausse de la fiscalité, baisse de l'emploi et des investissements publics, susceptibles de peser durablement sur les deux composantes principales de la croissance, la consommation et l'investissement privé." "Par ailleurs, une revalorisation du risque de crédit souverain et un effet d'éviction de la sphère publique pourraient provoquer une hausse des taux longs, préjudiciable aux sociétés endettées, ainsi qu'à la croissance économique." "Néanmoins, ces risques ne doivent pas occulter trois éléments favorables et déterminants des marchés actions : une valorisation raisonnable, à 11,3x les résultats estimés du Stoxx600 en 2011 (croissance attendue à +17%, soit un PE implicite de 13,2x pour une croissance nulle en 2011) ; une excellente santé financière des entreprises européennes : le travail de restructuration des bilans en 2009 (notamment sur les BFR) a permis de réduire fortement l'endettement des entreprises non financières (ratio dette nette/Ebitda à 1,5x en 2008, et 1,1x attendu pour 2011) ; une excellente santé opérationnelle après un travail en profondeur sur l'outil de production : les marges d'Ebitda sont positionnées, dès le début de cycle, au niveau du point haut du cycle des années 90 (~12%, déjà en avance de 2 points sur le point de départ du cycle de 2002)." "Outre ces trois opportunités majeures, on peut également citer des éléments favorables, comme la plus grande diversification géographique des sociétés européennes (jusqu'à 50% des chiffres d'affaires des sociétés hollandaises ou britanniques sont réalisés en dehors de l'Europe, notamment dans les pays émergents, 33% pour les Françaises), leur permettant une plus grande stabilité de leur croissance, sur des niveaux structurellement supérieurs à ceux des pays développés." AUT/ALO