(AOF / Funds) - "L'euro a connu un violent rebond au cours des deux dernières semaines face à une BCE très alarmiste sur les risques inflationnistes, notamment par craintes d'effets de second tour (sur les salaires). Cela a entrainé un débouclage total des positions spéculatives vendeuses d'euro. Face à la hausse des cours du pétrole, il y a maintenant un risque que l'inflation continue à progresser jusqu'à 2,5% en janvier/février, ce qui ne manquerait pas d'entretenir les anticipations de hausse des taux de la BCE", juge Natixis. "Le sentiment sur le front européen s'est aussi amélioré comme en témoigne le succès de l'adjudication de l'EFSF à 5 ans. En conséquence, on ne peut pas écarter le fait que l'EURUSD puisse temporairement tester le niveau de 1,40." "Pour autant, nous restons prudents sur l'euro. Une fois la sur-réaction passée et les craintes inflationnistes dissipées, l'euro devrait rechuter en dessous de 1,35 dans les prochains mois. La probable modification du fonds EFSF d'ici le mois de mars est maintenant bien intégré dans les cours, ce qui rend l'euro sensible à la moindre déception." "Malgré de bons chiffres d'activité américains, le dollar a du mal à progresser. Cela est lié au discours de la Fed toujours favorable à une politique monétaire ultra accommodante. Cela ne devrait pas durer. Si l'emploi américain (publié la semaine prochaine) s'améliore, alors les anticipations d'un changement de politique de la Fed pourraient vite apparaître et par là, soutenir le dollar. En résumé, l'EURUSD va continuer à être tiraillé en fonction de l'évolution des anticipations de politique monétaire de la BCE et de la Fed. Pour l'heure, la balle est dans le camp de la BCE et donc de l'euro." AUT/ALO