Une croissance américaine soutenue par la demande intérieure finale

28/01/2011 - 18:24 - Sicavonline

Le PIB des Etats-Unis a progressé de 3,2 % au quatrième trimestre 2010, après 2,6 % au troisième trimestre. D'après les économistes de BNP Paribas, l'activité a été principalement stimulée par la demande intérieure hors stocks, ainsi que par le commerce extérieur.

« La première estimation des comptes nationaux a signalé une croissance soutenue au quatrième trimestre de l'an dernier », affirme l'équipe de recherche économique de BNP Paribas. « Le PIB s'est accru de 3,2 % t/t en rythme annualisé, après un gain de 2,6 % au T3. L'activité a été principalement guidée par la demande intérieure hors stocks (avec une contribution de 3,4 points en termes annualisés), et non par la constitution des stocks (-3,7 points). Les échanges extérieurs ont également soutenu la croissance au T4 (+3,4 points). « En dépit de ces résultats favorables, le rythme de croissance en glissement annuel a fléchi de 3,2% à 2,8% d'un trimestre sur l'autre, la hausse t/t n'ayant pas été aussi prononcée qu'un an auparavant, lorsque le cycle des stocks et le plan de relance fédéral dopaient la reprise. En moyenne annuelle, la croissance du PIB a atteint 2,9% en 2010. « Les détails des comptes du T4 montrent notamment que : - La consommation des ménages a été particulièrement dynamique au T4 (+4,4% t/t en rythme annualisé), en raison à la fois de revenus plus dynamiques et d'une baisse du taux d'épargne. Plusieurs évolutions ont récemment bénéficié aux ménages, parmi lesquelles on peut citer le redressement progressif des effectifs, la bonne tenue récente des marchés actions, et l'adoption en fin d'année dernière de mesures fiscales favorables aux ménages. - La consommation publique a légèrement diminué (-0,6% t/t en rythme annualisé), en raison de dépenses plus limitées au niveau local et en matière de défense. - L'investissement résidentiel a rebondi de façon modeste (+3,4% t/t en rythme annualisé). L'absence de redressement des mises en chantier au cours des derniers mois ne suggère pas de nette amélioration à très court terme. - L'investissement non résidentiel a progressé pour le quatrième trimestre consécutif (+4,4% t/t en rythme annualisé), même s'il n'a pas été aussi dynamique que dans un passé récent. La bonne tenue des indicateurs manufacturiers ne suggère pas de retournement défavorable à court terme. - Après avoir précédemment dopé la reprise, les variations de stocks ont retiré 3,4 points à la croissance annualisée. - Les échanges commerciaux ont été particulièrement volatiles l'an dernier. Après avoir lourdement pesé sur la croissance vers la mi-2010, les échanges extérieurs y ont contribué à hauteur de 3,4 points au T4. »