Nombreux arguments en faveur d'une hausse des points morts d'inflation

31/01/2011 - 16:51 - Option Finance

(AOF / Funds) - "Les agences de notation ont été très actives au cours du mois. En effet, elles ont multiplié les annonces de dégradation, mis en perspective négative la note de la dette de certains pays périphériques et de leurs banques. Le AAA de la France a néanmoins été confirmé par Standard & Poor's. La Banque centrale européenne a annoncé une augmentation de 5 milliards d'euros de son capital afin de poursuivre sa stratégie d'achat d'obligations des pays périphériques", rappelle UFG-LFP. "La hausse des prix des matières premières se poursuit. L'inflation chinoise a atteint un plus haut depuis juillet 2008 à 5,1% sur un an, en raison de l'envolée des prix alimentaires. En réaction, la banque centrale chinoise a une nouvelle fois relevé son taux d'intérêt de 25 points de base (à 5,81 %). Les dispositifs de réduction d'impôts de l'ère Bush prenant fin le 31 décembre 2010 ont été prolongés jusqu'à fin 2012. Le marché obligataire a réagi négativement à l'annonce de cette prolongation qui risque de creuser le déficit américain." "Les banques restent très dépendantes des injections de liquidités de la BCE. Celles-ci risquent d'être tirées par les besoins de financement des banques des pays périphériques. Il est donc fort probable qu'aucune tension sur l'Eonia n'apparaisse au premier trimestre 2011. La fourchette de l'Eonia de 0,40% - 0,80% reste d'actualité. Les arguments en faveur d'une hausse des points morts d'inflation sont aujourd'hui très nombreux : la saisonnalité est très positive à partir de février." "Le glissement annuel de l'inflation devrait continuer de monter et pourrait atteindre, d'après nos estimations, +2,6% début mars. La poursuite de la reprise économique, conjuguée aux aléas climatiques défavorables dans des grands pays producteurs de matières premières et agricoles, devrait renforcer cette tendance. Les anticipations à cinq ans de l'inflation seront déterminantes pour les actions à venir de la BCE. La normalisation des rendements obligataires longs est en marche, mais elle peut se poursuivre encore un peu sous l'effet des facteurs croissance/inflation/anticipations monétaires/mutualisation primes de risque pays." "Nous maintenons notre positionnement sur les taux réels à 10 ans, profitant d'une courbe relativement pentue et protectrice, via des BTPei 2023 indexés et Bundei 2020. Nous avons identifié l'opportunité d'une stratégie de convergence de l'inflation européenne et française dont l'écart a atteint 0,40 bp à cinq ans. Les stratégies de portage seront conservées compte tenu de la très bonne saisonnalité. Par ailleurs, le niveau des taux à deux ans allemands, actuellement à 0,85%, est mis à profit pour initier des couvertures de portefeuille, par des stratégies optionnelles et directionnelles." "Nous participons au marché primaire sur les emprunts européens à cinq ans, coupon 2,50%, notés AAA (EFSF) avec une marge autour de 12bp sur swap, à 2,59% de taux actuariel. Cette émission, qui a rencontré un fort succès auprès des investisseurs (demande de plus de 18 milliards d'euros), est de bon augure et nous conforte dans nos positions sur les dettes périphériques de CT (< 2013)." AUT/ALO