La fin de la discrimination liée au sexe dans les assurances ne fait pas l'unanimité

06/04/2011 - 12:20 - Sicavonline
La fin de la discrimination liée au sexe dans les assurances ne fait pas l'unanimité

La décision de la Cour Européenne de Justice visant à établir une égalité entre hommes et femmes dans les tarifs d'assurance n'est pas vue d'un bon œil par les consommateurs. Selon le baromètre Hyperassur.com-IFOP, la majorité d'entre eux, tous sexes confondus, considère que cette réforme entraînera une augmentation des prix de leurs contrats d'assurance.

44 % des femmes opposées à la suppression de la tarification des contrats d'assurance en fonction du sexe

L'institut de sondage IFOP a réalisé pour le comparateur d'assurances en ligne Hyperassur.com une enquête afin d'évaluer la réaction des consommateurs face à la décision de la Cour Européenne de Justice de supprimer la différenciation des tarifs d'assurance en fonction du sexe. Or, visiblement, cette mesure est loin de faire l'unanimité, notamment chez les femmes. Selon le baromètre, 44 % d'entre elles déclarent « n'être pas du tout d'accord avec cette mesure et [trouvent] qu'il était pertinent d'établir des tarifs d'assurance en fonction des statistiques de chaque sexe ».

Une majorité d'hommes et de femmes redoutent une hausse des coûts d'assurance suite à la réforme

Pas étonnant, lorsqu'on constate que « 69 % des femmes estiment que la fin de la différenciation homme/femme va entraîner une augmentation de leurs tarifs d'assurance ». Un sentiment particulièrement marqué chez les jeunes femmes, d'après Hyperassur.com, qui note que « les femmes de moins de 35 ans sont même 73 % à voir dans cette fin de différenciation des sexes une augmentation de leurs tarifs futurs. » Les hommes redoutent également d'être lésés par cette réforme. «Plus de la moitié des hommes interrogés (56 %) s'attendent également à une hausse de leurs cotisations », constate Hyperassur.com. «Seulement 15 % des hommes pensent pouvoir bénéficier d'une baisse des tarifs de leurs assurances. » Seulement une personne interrogée sur quatre « déclare ne pas se sentir concernée par la fin de la différenciation des sexes et estime que cette mesure ne va avoir aucun impact sur le prix de ses propres assurances ».

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