CGG VERITAS : recul des taux d'utilisation des navires au T1

08/04/2011 - 08:37 - Option Finance

(AOF) - CGGVeritas a dévoilé les taux d'utilisation de ses navires au premier trimestre. Le taux de disponibilité des navires s'établit à 81% compte tenu d'un impact de 13% au titre du programme de modernisation des navires Master et Endeavour. Il se compare à un taux de 84% au quatrième trimestre 2010 et de 90% au premier trimestre 2010. Le taux de production des navires s'établit à 80%, suite à des interruptions de programmes consécutives à des incidents maritimes et des risques de piraterie qui ont entrainé des périodes d'attente, des transits additionnels et des arrêts en chantier non prévus. ce taux se compare à un taux de production des navires de 92% au quatrième trimestre 2010 et de 92% au premier trimestre 2010. Au cours de ce trimestre, les navires 3D ont opéré à 94% sur des contrats exclusifs et à 6% sur des programmes multi-clients. Après leur très fort niveau du quatrième trimestre 2010, les ventes de données multi-clients marines ont été faibles au premier trimestre 2011, a précisé la société de services pétroliers.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Avec une flotte recentrée et modernisée, CGG Veritas dispose d'atouts pour bénéficier du prochain cycle haussier et réduire l'écart de profitabilité, entre autres avec PGS. - Les dépenses sismiques, situées en amont de la chaîne, sont les premières bénéficiaires du redémarrage des dépenses mondiales d'Exploration/Production. - CGG Veritas profite de la montée en puissance de nouvelles technologies de sismique, dans lesquelles il a déjà beaucoup investi. - L'entrée du FSI (Fonds Stratégique d'Investissement) à hauteur de 6% du capital confirme les atouts technologiques et concurrentiels de CGG Veritas ainsi que son potentiel de développement. - Le groupe présente une taille critique dans chacun de ses métiers grâce à une politique de croissance externe (Sercel, Exploration Resources, Veritas). - Le groupe est leader dans les activités terrestres. Les tendances de cette branche restent bonnes avec des contrats à moyen terme, d'où une meilleure visibilité. - La fusion avec Veritas donne au nouveau groupe une forte réactivité opérationnelle, une protection des marges et une flexibilité financière inconcevable avant en bas de cycle. Les leviers sur les résultats seront importants en sortie de crise.

Les points faibles de la valeur

- Premier maillon de la chaîne des services pétroliers, le secteur de la sismique est le plus exposé aux réductions rapides des dépenses des compagnies pétrolières. Il est donc ultra cyclique. - L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé fin 2010 à "négative" la perspective de la notation crédit "BB-" long terme de CGG Veritas en raison de perspectives de résultats inférieures aux projections sur 2010 et au 1er semestre 2011. L'agence a en outre placé le profil de risque économique de "bon" à "faible", du fait de la dégradation de la performance opérationnelle de l'entreprise. Ces décisions pourraient renchérir le coût du crédit pour CGG Veritas. - La prolongation, par l'administration Obama, jusqu'en 2017 du moratoire sur les forages pétroliers dans l'ouest du golfe du Mexique et au large des côtes atlantiques pèse sur le secteur. Mais CGG Veritas ne réalise qu'une très faible part de son activité dans le Golfe du Mexique. - Le secteur du sismique n'est pas encore concentré, ce qui conduit à d'importantes surcapacités en bas de cycle et, de fait, intensifie la pression concurrentielle.

Comment suivre la valeur

- Comme toutes les sociétés parapétrolières, le groupe est fortement dépendant de l'investissement des compagnies pétrolières qui doivent investir dans le sismique, dans l'optique du renouvellement de leurs réserves pétrolières. - Par ailleurs, pour certains spécialistes, le nombre de forages pétroliers et gaziers réalisés dans le monde est un indicateur intéressant de mesure du niveau de la demande en services para-pétroliers. Il est publié chaque semaine par la société américaine Baker Hughes. - Le FSI est le premier actionnaire du groupe. Mais le capital du groupe reste très ouvert dans un secteur en pleine consolidation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

En se basant sur une amélioration des perspectives économiques, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2010 et 2011 de 80.000 et 50.000 barils par jour. Cette révision résulte de la prise en compte de nouvelles estimations concernant la croissance économique mondiale, notamment celles émanant du FMI et de l'OCDE En conséquence, l'AIE considère que le monde devrait consommer cette année 86,6 millions de barils par jour (mbj), soit 1,8 million de plus qu'en 2009 (+2,2%). En 2011, la consommation de pétrole devrait s'établir à 87,9 mbj, ce qui constitue une hausse de 1,3 millions de barils (+1,5%) par rapport à 2010. L'hypothèse sous-jacente est que l'activité économique mondiale se développe de 4,5% cette année et de 4,3% l'an prochain. La croissance de la demande de pétrole devrait provenir quasiment uniquement des pays émergents. Ainsi en Chine, la consommation de pétrole a progressé de près de 10% sur un an à fin juin. Ce pays est récemment devenu le premier consommateur d'énergie au monde, détrônant ainsi les Etats-Unis. FTB/ACT/