Après l'emballement des prix immobiliers en 2010, la FNAIM s'attend à leur stabilisation

08/04/2011 - 14:02 - Sicavonline
Après l'emballement des prix immobiliers en 2010, la FNAIM s'attend à leur stabilisation

Le marché immobilier montre des signes de ralentissement. Dans sa dernière lettre de conjoncture, la FNAIM constate que l'évolution du marché au cours du premier trimestre 2011 n'a pas connu le même emballement que l'an dernier. La fédération immobilière écarte désormais « tout mouvement de hausse généralisée des prix » en 2011 et mise sur une quasi stabilisation des prix en 2011.

Le premier trimestre 2011 placé sous le signe de l'accalmie

Dans sa dernière lettre de conjoncture, la FNAIM fait état d'un net fléchissement du rythme de progression des prix au cours du premier trimestre 2011. Pour autant, les prix ne baissent pas. Entre le dernier trimestre 2010 et les trois premiers mois de l'année 2011, les prix des maisons et des appartements ont encore progressé de presque 2 %. Mais la FNAIM attribue cette hausse à un réajustement des prix des maisons (+ 3 %) qui ont beaucoup moins augmenté que celui des appartements en 2010 (+ 7,6 %). Les prix des maisons ont enregistré une hausse de 4,2 % au 1er trimestre 2011 tandis que ceux des appartements se stabilisent (-0,3 %).

Les prix augmentent légèrement au 1er trimestre 2011

Selon la FNAIM, les prix des appartements ont même légèrement reculé en région Bretagne, Languedoc-Roussillon, PACA et Ile-de-France. Malgré tout, les prix restent supérieurs à ceux observés au printemps 2009 - début 2010 : c'est notamment le cas des régions Alsace (+5,9% sur un an) et Aquitaine (+3,4%) qui ont enregistré de plus fortes baisses au cours du premier trimestre 2011. A l'inverse, les pressions à la hausse des prix s'observent dans les régions jusqu'alors relativement épargnées par la remontée des prix (Centre, Rhône Alpes) ou presque (Pays-de-Loire, Bourgogne, Auvergne). Après leurs hausses enregistrées au second semestre 2010, les prix des appartements impriment toujours une variation élevée en glissement annuel : +4,9% au 1er trimestre 2011 par rapport au 1er trimestre 2010, comparable en Ile-de-France (+5,3%) et en province (+4,6%). Ils s'établissent désormais au même niveau que celui observé avant la crise. Quant à celui des maisons, ils sont désormais supérieurs d'environ 2 % à ceux enregistrés en 2009.

Pas d'emballement des prix en 2011 d'après la FNAIM

Les prix de l'ancien n'ont pas connu de surchauffe au cours du 1er trimestre 2011 et se stabilisent autour d'une variation annuelle moyenne de +2,0% France entière (+3,4% en Ile-de-France, +1,4% en province). C'est du moins la tendance sur laquelle s'accorde l'ensemble des professionnels interrogés sur leur perception de l'évolution des prix. 58% d'entre eux estiment que les prix à la vente sont restés stables au cours des trois derniers mois, seuls 30% ont le sentiment qu'ils ont plutôt augmenté, notamment au sein des agences parisiennes et sur les marchés de pénurie d'offre.

La FNAIM mise sur la stabilisation des prix

Selon les estimations de la FNAIM, les acheteurs ne doivent pas pour autant miser une baisse des prix. « Dans un contexte de pénurie d'offre de plus en marqué, la pression de la demande devrait se traduire par de nouvelles poussées des prix. » conclut la fédération. La tendance n'est donc pas à la baisse mais la remontée des taux d'intérêts des crédits immobiliers affectera mécaniquement la solvabilité des ménages déjà bien entamée par la hausse des prix alimentaires et énergétiques. Une baisse de la solvabilité des ménages qui va peser sur la progression des prix. Ils devraient donc se stabiliser dans les mois à venir. La FNAIM table désormais sur une progression annuelle de 2 à 3 %. Une vision partagée par beaucoup de professionnels puisque 61 % d'entre eux pensent que les prix vont rester stables, 20% estiment qu'ils peuvent encore augmenter et seulement 19 % anticipent de nouvelles baisses (là où la demande est excédentaire).

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