PAGESJAUNES envisage un refinancement partiel de sa dette

08/04/2011 - 15:10 - Option Finance

(AOF) - PagesJaunes (PJG) annonce qu'il envisage de procéder au cours de l'année 2011, si les conditions de marché le permettent, au refinancement partiel de sa dette existante. A cet effet, le spécialiste de la publicité locale a sollicité l'accord de ses prêteurs en vue, notamment de repousser à 2015 l'échéance d'une partie de sa dette bancaire arrivant à maturité en 2013 et de modifier ses contrats de prêts existants et les niveaux de ses ratios/engagements financiers en vue de disposer de la flexibilité nécessaire à la mise en oeuvre d'éventuelles opérations de refinancement. " Ces modifications requièrent l'accord de la majorité des prêteurs de même que l'accord individuel de chacun des prêteurs acceptant d'étendre la durée du prêt qu'ils ont consenti à PJG. Les prêteurs acceptant les modifications souhaitées par PJG ainsi que l'extension de la durée de leur prêt bénéficieront d'une augmentation de leur marge et percevront une commission d'accord ", a précisé PagesJaunes. Le groupe conclut en soulignant qu'il respecte l'ensemble de ses obligations financières à l'égard de ses prêteurs et qu'il n'anticipe pas de difficulté pour respecter ses ratios/engagements financiers dans l'hypothèse où aucune opération de refinancement n'était mise en oeuvre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Le groupe PagesJaunes s'est adapté au métier mature de l'édition d'annuaires imprimés, grâce à ses diversifications dans les services en ligne et à l'international, ainsi qu'à un positionnement haut de gamme. - Le groupe a opéré un recentrage stratégique sur Internet, relais de croissance qui doit représenter 50% du chiffre d'affaires d'ici 2012. Le contenu est régulièrement enrichi et de nouvelles offres proposées, sous l'impulsion de la nouvelle direction. - Le groupe est également le numéro un de la publicité locale. Sa force commerciale, très présente sur le terrain, connaît bien les entreprises en régions. - La société met toujours en oeuvre une politique de dividende élevé ; la valeur offre un rendement de plus de 8%, l'un des plus élevés de la cote.

Les points faibles de la valeur

- Le groupe subit une forte décroissance des annuaires imprimés qui pèse toujours sur le chiffre d'affaires et les résultats. - Le marché de la communication locale, qui a mieux résisté pendant la crise, ne rebondira pas autant que celui de la publicité télévisuelle. - La situation financière du groupe inquiète. Depuis l'arrivée en mai 2006 de KKR et Goldman Sachs au capital, regroupés dans la holding Mediannuaire, le groupe est passé d'une situation de trésorerie nette à un endettement net de près de 2 milliards d'euros. - Même si Pages Jaunes a été l'un des premiers à se tourner vers la publication numérique, la concurrence est rude dans le secteur. Le public a tendance à utiliser des moteurs de recherche tels que Google pour trouver les informations recherchées plutôt que d'aller directement sur les annuaires électroniques. - La valeur se traite nettement en-dessous de son cours d'introduction en juillet 2004 (14,10 euros pour les particuliers). Elle a reculé de quelque 10% en 2010.

Comment suivre la valeur

- PagesJaunes n'échappe pas à la détérioration du marché publicitaire français. Mais le groupe subit ses effets avec du retard, à cause de la façon dont sont enregistrés les contrats. - Le niveau de valorisation du titre par rapport à son cours d'introduction en Bourse doit être pris en compte dans une stratégie d'investissement. - La bonne présence de PagesJaunes sur Internet et au niveau local en fait une cible de choix, notamment pour des moteurs de recherche comme Yahoo ! ou Google. Les déclarations de Mediannuaire, actionnaire à 54,8%, sont également à suivre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

Les groupes avaient initialement choisi de ne pas faire payer leurs contenus en ligne, en misant sur les revenus publicitaires engendrés par l'audience. Ils revoient aujourd'hui leur position et mettent en place des systèmes de péage. Le britannique Times, appartenant au groupe News Corp., a choisi la formule du tout-payant sur le Web depuis le 1er juillet. Quant au New York Times, il introduira une formule payante début 2011. Il se dirige vers le freemium : une partie du contenu du site est gratuite tandis que l'autre est payante. En France, plusieurs quotidiens généralistes ont opté pour cette formule. En septembre 2009, Libération a rendu payants sur son site des articles de son quotidien papier. LeFigaro.fr a également introduit un système d'abonnement en février. LeMonde.fr, l'un des premiers à avoir facturé des contenus en 2002, réserve désormais les articles de son quotidien papier à la version payante de son site. Ces acteurs espèrent ainsi rentabiliser une audience qui s'établit à plusieurs millions de visiteurs uniques mensuels et éviter la cannibalisation des contenus des versions papier. FTB/ACT/