Les cours élevés du pétrole ralentissent la demande

13/04/2011 - 16:35 - Sicavonline
Les cours élevés du pétrole ralentissent la demande

L'envolée des cours du pétrole, avec un baril de brut au-dessus de 100 dollars depuis plusieurs mois, freine la progression de la demande d'or noir, selon l'Agence Internationale de l'Energie, qui note en outre que la production pétrolière est handicapée par le conflit en Lybie.

Quand les cours du pétrole montent, le consommateur trinque et la demande s'affaiblit. C'est ce qu'il ressort du dernier rapport de l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), qui indique que la flambée des cours du pétrole, alimentée depuis plusieurs mois par l'instabilité en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, ralentit la progression de la demande d'or noir. L'AIE note par exemple que la facture pétrolière des ménages américains est désormais de 3.360 dollars annuels par véhicule en moyenne alors qu'elle ne s'élevait qu'a 825 dollars par an l'an dernier ! Cette décélération ne modifie cependant pas ses prévisions de hausse de la demande mondiale de pétrole en 2011, qui demeurent à 1,6 %, après une augmentation de 3,4 % l'an dernier. La croissance de la demande destinée à la reconstruction du Japon, notamment, devrait compenser le recul attendu dans les pays émergents. L'OPEP a même révisé à la hausse à 29,9 millions de barils par jour son estimation de la demande adressée à ces membres en 2011, arguant que la reconstruction de l'archipel nippon ainsi que la substitution de combustibles fossiles au nucléaire favorisera la consommation d'or noir. De son côté, l'AIE se préoccupe également du tassement de l'offre. Elle note que la production de pétrole a plié de 700.000 barils par jour en mars pour tomber à 88,3 millions de barils par jour, en particulier à cause de la baisse constatée en Lybie du fait du conflit opposant les forces de Kadhafi aux rebelles. L'agence redoute qu'un fléchissement continu de la production ne mette en péril les stocks des pays de l'OCDE, mais note toutefois que les réserves de l'OPEP, à 3,91 millions de barils par jour, restent conséquentes.

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