La dégradation du moral des ménages américains, manifestée dans les dernières enquêtes d'opinion et principalement due à la hausse de la facture énergétique, ne se traduit pas pour l'instant par une baisse des dépenses. Les ventes au détail aux Etats-Unis ont augmenté de 0,4 % en mars, une progression légèrement moins importante que celle attendue par le consensus des économistes (+0,5 %) mais qui témoigne de la robustesse de la consommation outre-Atlantique. Sans surprise, les dépenses d'essence ont fortement crû, de 2,6 %, en raison du renchérissement du pétrole. En outre, les dépenses en ameublement et équipement du logement ont gagné 3,6 %, tandis que les achats de matériaux de construction ont grimpé de 2,2 %. En revanche, les achats d'automobiles ont reculé de 1,7 %. Selon les économistes de BNP Paribas, « les données de mars confirment que la consommation américaine pourrait croître de 2 à 2,5 % annualisés au [premier trimestre] 2011. » Les chercheurs de la banque française estiment par ailleurs que « la baisse du chômage et la réduction des charges salariales » devraient soutenir les dépenses des ménages au cours des prochains moins. Partant, ils considèrent qu' «en supposant une stabilisation des prix du pétrole, la croissance des dépenses de consommation pourrait atteindre près de 3 % en 2011. »
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