L'ascension fulgurante de la Chine, qui a ravi au Japon la place de deuxième puissance économique mondiale, est loin d'être terminée, du point de vue de Glenn Stevens. Le gouverneur de la Banque centrale d'Australie estime que si, comme prévu, la Chine affiche une croissance annuelle de 7 % au cours des prochaines années, la part du PIB chinois dans le PIB mondial dépassera dans cinq ans celle du PIB de la zone euro. Glenn Stevens va encore plus loin en prédisant que dans une décennie, le poids économique de la Chine se rapprochera de celui des Etats-Unis. L'économiste australien constate que le rééquilibrage est déjà en train de s'opérer. Entre 1990 et 2010, la part de la richesse mondiale produite par la Chine a plus que triplé, passant de moins de 4 % à plus de 13 %. A l'opposé, l'Union Européenne et les Etats-Unis, qui pesaient chacun approximativement 25 % du PIB mondial il y a vingt ans, n'en représentaient plus que 20 % environ l'an dernier.