(AOF) - Les marchés européens se sont de nouveau retournés à la baisse aujourd'hui, effaçant le rebond enregistré la veille. Ce mouvement s'explique par le regain d'inquiétudes sur la crise de la dette souveraine en zone euro, et plus précisément de la situation en Grèce. Wolfgang Schäuble, le ministre des Finances allemand, a averti qu'Athènes pourrait être contrainte de procéder à une restructuration de sa dette. Le CAC 40 a reculé de 0,89% à 3 970,39 points tandis que l'indice Eurotop 100 a cédé 0,58% à 2 342,59 points. En Suisse, Roche (- 1,13% à 131,60 francs suisses) a enregistré l'un des replis les plus prononcés de l'indice suisse de référence, le SMI. Le groupe pharmaceutique a trébuché après avoir dévoilé un chiffre d'affaires décevant au premier trimestre en raison de la performance inférieure aux attentes de l'Avastin. Ce médicament contre le cancer est le deuxième médicament le plus important pour Roche en termes de chiffre d'affaires. Sur les trois premier mois de 2011, les ventes de l'Avastin ont reculé de 6% à 1,42 milliard de francs suisses. A Paris, le titre Danone a connu la plus forte progression de l'indice CAC 40 avec une hausse de 1,96% à 47,75 euros après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes. Les ventes du géant de l'agro-alimentaire ont atteint au premier trimestre 4,757 milliards d'euros, en hausse de 8,5% en données organiques par rapport à la même période en 2010. L'augmentation des volumes est ressortie à 5%. A contrario, Cegedim a reculé de 8,01% à 44,42 euros après la publication de résultats 2010 décevants. Le groupe informatique spécialisé dans la santé a essuyé l'année dernière une perte nette de 16,9 millions d'euros, à comparer avec un bénéfice net de 54,7 millions d'euros en 2009. En raison de l'abandon de la marque commerciale Dendrite, Cegedim a dû enregistrer une provision de dépréciation non cash de 104 millions d'euros ainsi qu'une reprise d'impôt différé passif également non cash de 41,5 millions.
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont atteint 412 000 lors de la semaine du 9 avril contre 385 000 la semaine précédente. Les analystes attendaient une baisse à 380 000. Les prix à la production se sont appréciés de 0,7% au mois de mars aux USA là où les analystes attendaient une hausse de 1%. En février, ce chiffre avait crû de 1,6%. A la mi-séance, l'euro cote 1,4452 face au billet vert.
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. FTB/MAF/5