VALLOUREC : Anne-Marie Idrac rejoint le Conseil de Surveillance

18/04/2011 - 18:37 - Option Finance

(AOF) - Vallourec a annoncé lundi soir que la nomination de Madame Anne-Marie Idrac en qualité de membre du Conseil de Surveillance sera proposée au vote de l'Assemblée Générale annuelle des actionnaires de Vallourec le 7 juin prochain. Anne-Marie Idrac est libre d'intérêt au regard du Code de gouvernement d'entreprise AFEP-MEDEF, ce qui portera à huit le nombre de membres indépendants du Conseil, sur un total de onze membres. Elle sera par ailleurs la quatrième femme à rejoindre le Conseil de Surveillance de Vallourec. Jean-Paul Parayre, Président du Conseil de Surveillance de Vallourec, a déclaré : " Anne-Marie Idrac a occupé les plus hautes responsabilités à la fois dans le secteur public et dans plusieurs grandes entreprises françaises. Première femme à la tête de la RATP, puis de la SNCF, elle a joué un rôle très important dans l'histoire récente de l'industrie française du transport, dont elle a conduit les réformes majeures. Sa connaissance de l'industrie et des enjeux du commerce international viendra renforcer la qualité des travaux et la gouvernance du Conseil de Surveillance de Vallourec. Je me réjouis de l'arrivée d'une personnalité de cette qualité au sein de notre Conseil de Surveillance. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Vallourec est le co-leader mondial du marché des tubes en acier sans soudure, destinés principalement aux secteurs du pétrole et du gaz, de l'énergie électrique ainsi qu'à d'autres applications industrielles, avec environ 10% de part de marché. C'est aussi le leader mondial des solutions tubulaires premium destinées principalement aux marchés de l'énergie. - Vallourec bénéficie d'un savoir-faire remarquable, reconnu par ses clients. - La fiabilité de ses tubes permet au groupe de pratiquer des prix élevés, un atout en temps de crise. - Le nouveau dirigeant du groupe, Philippe Crouzet, qui vient de chez Saint-Gobain, a l'expérience des industries cycliques. - Avec un programme d'investissement important, Vallourec prépare activement l'après-crise. Le groupe a récemment investi dans le gaz non conventionnel, énergie dont la demande est en plein essor aux Etats-Unis. - Les investissements réalisés au Brésil devraient lui procurer un avantage concurrentiel important. - Le groupe réalise plus de 40% de son activité dans les pays émergents, un des taux les plus élevés au sein des sociétés du CAC 40. Il poursuit notamment une stratégie de maillage en Chine avec des prises de participation dans des sociétés locales. - Grâce à la solidité de son bilan, Vallourec est en mesure de saisir de nouvelles opportunités de développement dans les solutions tubulaires premium. - Le Fonds Stratégique d'Investissement (FSI) détient environ 5% du capital, ce qui confirme l'intérêt stratégique de l'activité de Vallourec.

Les points faibles de la valeur

- La reprise de l'activité ne se traduira dans les comptes qu'en 2011. - Si le marché du pétrole et du gaz montre des signes de reprise, l'activité énergie électrique devrait rester faible tout au long de l'année. - Les commandes des tubes pour les centrales électriques reculent du fait des reports d'investissement dans les centrales thermiques en Europe ou d'une concurrence exacerbée en Chine et en Inde. - La prolongation par l'administration Obama, jusqu'en 2017, du moratoire sur les forages pétroliers dans l'ouest du golfe du Mexique et au large des côtes atlantiques, pèse sur le secteur. - Le rendement de l'action est très faible.

Comment suivre la valeur

- L'activité cyclique est très sensible à l'évolution de la conjoncture, en particulier aux Etats-Unis. Les performances du groupe sont sensibles à l'évolution du dollar car les coûts de production de ses usines européennes sont majoritairement libellés en euros, alors que leurs revenus s'établissent en dollars. - La division pétrole et gaz représentant 50% du chiffre d'affaires sur l'année 2009, le groupe est très sensible au prix du baril de pétrole. Ce dernier détermine avec un décalage de six mois à un an le niveau d'investissement des compagnies pétrolières dans l'exploration-production, et la demande de tubes de forage. Le titre est donc favorisé dans le cas d'un cours élevé du pétrole. - A suivre, les projets du géant brésilien Petrobras qui envisage d'investir plus de 220 milliards de dollars d'ici à 2014. Vallourec compte sur la mise en production de son usine au Brésil pour en profiter. - Bien que pesant pour le moment sur la visibilité du secteur, un renforcement de la sécurité des forages en mer, suite à la marée noire dans le Golfe du Mexique, pourrait finalement se traduire par un surcroît de demande pour les sociétés de services, et qui plus est pour celles, comme Vallourec, offrant des produits à haute valeur ajoutée. - Le capital du groupe est très morcelé, ce qui rend le groupe opéable. Bolloré, qui détient seulement 5% du capital ne peut être considéré comme un actionnaire de référence.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Métaux

Selon des données de Bloomberg, depuis début 2010, 290 transactions ont eu lieu dans le secteur aurifère, pour un total de 38,4 milliards de dollars. Goldcorp veut fusionner avec le groupe de mines d'or Andean pour 3,6 milliards de dollars canadiens. Cette opération intervient dans un contexte où le cours de l'or a dépassé les plus hauts atteints en juin dernier, au-dessus de 1.300 dollars l'once. Cet été, le canadien Kinross Gold s'est rapproché de Red Back Mining, à travers une opération de plus de 7 milliards de dollars. Auparavant, le rapprochement entre Newcrest Mining et Lihir Gold a donné naissance au cinquième producteur mondial de ce métal précieux. Le secteur minier dans son ensemble est soumis à une vague de fusions-acquistions. Dernier en date, BHP-Billiton cherche à acquérir le producteur canadien d'engrais Potash pour 43 milliards de dollars. Toutefois, les analystes estiment que le temps des OPA géantes est fini car les grandes sociétés minières vont poursuivre leur assainissement financier. Elles pourront ainsi mener des acquisitions de sociétés spécialisées dans un seul minerai et qui n'ont pas les capacités d'en assumer des investissements. FTB/ACT/