ESSILOR : hausse de 13,4% du chiffre d'affaires trimestriel

19/04/2011 - 08:44 - Option Finance

(AOF) - Au 31 mars 2011, le chiffre d'affaires consolidé d'Essilor International s'établit à 1,0276 milliard d'euros, en progression de 13,4%. La croissance organique pure (+ 4,5 %) et les acquisitions organiques (+ 2,8 %) représentent 7,3 %, en ligne avec l'objectif annoncé, a commenté le numéro un mondial de l'optique ophtalmique. Cette performance reflète le dynamisme des pays à forte croissance, l'amélioration de l'activité dans les pays développés ainsi que la forte augmentation des ventes de la division Équipements, ajoute le leader du secteur. Les acquisitions stratégiques -FGX International et Signet Armorlite- ajoutent 4,4 % de croissance supplémentaire. L'effet de change de + 1,7 % traduit principalement l'appréciation du real brésilien, du dollar canadien et du dollar australien face à l'euro. Commentant ces performances, Hubert Sagnières, Directeur général du groupe, a déclaré : " un très bon premier trimestre, la poursuite des actions engagées sur tous les continents et la croissance de nos marchés nous rendent confiants dans la réalisation de nos objectifs pour l'ensemble de l'exercice 2011. ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Essilor bénéficie d'une position de leader mondial. - Le potentiel du marché est très important : sur 4 milliards de personnes ayant besoin d'une correction visuelle dans le monde, seuls 1,6 milliard la corrige. - L'activité du groupe bénéficie également de tendances de long terme avec le vieillissement de la population dans les pays développés et des problèmes visuels qui en résultent ainsi que la croissance des classes moyennes dans les pays émergents. - Le groupe dispose aussi d'un portefeuille de produits innovants, dégageant une solide marge opérationnelle d'environ 18%. - Le groupe se développe dans le milieu de gamme, segment trois fois plus dynamique que le marché dans son ensemble. Les verres à prix modéré représentent entre 150 et 200 millions de consommateurs par an et sont désormais aussi rentables que ceux haut de gamme. - Cette stratégie dans le milieu de gamme va permettre à Essilor de se développer sur les nouveaux marchés émergents. - La structure financière, extrêmement solide, procure au groupe une grande flexibilité lui permettant de mener des acquisitions et consolider ses parts de marché.

Les points faibles de la valeur

- Le titre, proche de ses niveaux historiques, a progressé de plus de 15% en 2010, est relativement cher avec un cours qui représente près de 22 fois les bénéfices attendus sur 2010. - Le faible rebond de la croissance organique en 2010 déçoit des investisseurs très exigeants sur cette valeur. - Le rendement de l'action est faible, à moins de 2%. - Le groupe est soumis aux effets de change car il réalise une part importante de son chiffre d'affaires en dollar. - Le groupe est encore peu présent dans les pays émergents. Ils ne représentent que 11% du chiffre d'affaires du groupe alors qu'ils comptent déjà pour les 2/3 de la demande mondiale en volume. - L'essor de la chirurgie ophtalmologique (qui concerne pour le moment plutôt les classes les plus aisées) pourrait venir peser sur l'activité des opticiens.

Comment suivre la valeur

- Apparenté au marché de la santé, la valeur est défensive : l'achat de lunettes, qui est à 90% un acte de renouvellement, peut être reporté mais non annulé. - Les acquisitions, notamment dans les pays émergents, sont à surveiller. - Le groupe est facilement opéable car il ne possède pas d'actionnaire de référence et près de 91% de ses actions sont détenues par le public.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers. FTB/ACT/