PLASTIC OMNIUM : hausse de 36% de l'activité au T1

21/04/2011 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Plastic Omnium a publié un chiffre d'affaires de 977,8 millions d'euros au premier trimestre 2011, en hausse de 36,1%. La croissance est de 14,5 % par rapport au premier trimestre 2010 pro forma, intégrant Inergy à 100 % au 1er janvier 2010. Les perspectives d'activité du second trimestre 2011 sont " bonnes " selon le groupe. " Bien que très peu exposé au Japon, le groupe reste néanmoins vigilant sur les conséquences éventuelles de la catastrophe japonaise sur la production automobile mondiale ", indique-t-il dans un communiqué. " Dans le contexte actuel, les résultats semestriels, publiés le 21 juillet 2011, continueront d'afficher une rentabilité élevée ", prédit-il.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'équipementier automobile est un des leaders mondiaux des réservoirs et des éléments de bloc avant (pare-chocs, calandres...) ; - Plastic Omnium a opéré en 2010 un redressement spectaculaire avec une marge opérationnelle record de 7%, contre 4,2% en 2009, et un bénéfice net de 150,7 millions d'euros, contre 31 millions en 2009, année de crise pour l'automobile ; - Le groupe bénéficiera en 2011 de la reprise de la production grâce aux lancements de nouveaux modèles et au restockage des constructeurs ; - Plastic Omnium a été très réactif aux premiers signes de la crise en lançant dès mars 2008, le plan d'économies " PO 2009 ". En deux ans, l'équipementier a réduit son point mort de 200 millions d'euros (dont 100 millions sur ses frais de structure) ; - Plastic Omnium a toujours fait de l'innovation un axe fort de sa stratégie. La nécessité de réduire les émissions de CO[-3]ý, et donc d'alléger le poids des véhicules, lui ouvre de belles perspectives. Plus globalement, la proportion de plastiques entrant dans la fabrication d'une automobile devrait doubler en dix ans, et atteindre près de 30% en 2018 ; - Porté par les exigences environnementales, Plastic Omnium entend faire jouer à plein les synergies en termes de R&D qui existent avec son second métier : les systèmes de collecte de déchets pour le compte des collectivités locales (bennes, conteneurs, poubelles, etc.) ; - Plastic Omnium a renforcé son dispositif industriel et ouvert neuf nouvelles usines dans des pays à fort potentiel. En Chine, en Inde ou en Russie, le Français est ainsi passé en cinq ans de 3 à 19 sites de production. L'équipementier continuera en 2011 à cibler ses investissements sur les pays à forte croissance ; - Plastic Omnium est une entreprise familiale considérée comme bien gérée par les analystes.

Les points faibles de la valeur

- Le titre marque le pas depuis le début de l'année après avoir presque triplé de valeur en 2010. La Bourse a déjà anticipé le redressement spectaculaire des performances opérationnelles ; - Plastic Omnium est pénalisé en cas de hausse du cours des matières premières ; - Bien qu'en hausse, la part du chiffre d'affaires réalisée dans les pays émergents n'est encore que de 9%.

Comment suivre la valeur

- Plastic Omnium est une entreprise familiale : la famille Burelle contrôle 76,2 % du capital ; - Le nominal de l'action devrait prochainement être divisé par trois ; - Le rapport de forces avec les constructeurs, longtemps favorable à ces derniers, s'est rééquilibré alors que les deux tiers de la valeur ajoutée sur une automobile sont produits par les équipementiers. Ceux-ci sont passés du statut de simple fournisseur à celui de partenaire associé de plus en plus en amont dans la conception des véhicules ; - Plastic Omnium est dépendant de la santé des constructeurs allemands : à ce jour, ils représentent 35 % des ventes, contre 29 % pour les constructeurs français ; - Le nombre d'immatriculations de véhicules neufs est un bon indicateur de la tendance du marché.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Les prévisions des fabricants de pneumatiques sont bonnes pour l'année 2010. Bridgestone prévoit un profit net de 91 milliards de yens. Michelin se déclare optimiste car la hausse des cours des matières premières, si elle devait se poursuivre, devrait être compensée par des hausses de prix. Pirelli a, lui, revu à la hausse ses objectifs pour l'ensemble de l'année. Même optimisme chez les autres équipementiers : la plupart d'entre eux considèrent qu'ils sont sortis de la crise. Faurecia, le numéro un français du secteur, considère que la situation risque d'être encore difficile en Europe au second semestre. Toutefois il compte reprendre ses dépenses d'investissements et de R&D sur un horizon de deux-trois ans. Quant à Plastic Omnium, il affirme que la moitié des équipementiers est sortie de la crise, mais que les autres doivent faire attention aux problèmes de liquidité. FTB/ACT/