BENETEAU réduit sa perte opérationnelle au premier semestre

21/04/2011 - 09:34 - Option Finance

(AOF) - Bénéteau a publié un résultat opérationnel négatif à hauteur de 5,1 millions d'euros au premier semestre de son exercice 2010-2011 ; un chiffre qui se compare à une perte opérationnelle de 13,9 millions d'euros au premier semestre de l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires a de son côté progressé de 22% à 380,3 millions d'euros sur la période. Le groupe a par ailleurs confirmé ses objectifs de résultats pour l'ensemble de l'année. Il vise un résultat opérationnel autour de 77 millions d'euros contre 45,2 millions d'euros en 2009-2010. Le résultat net est attendu proche de 51 millions d'euros contre 31,4 millions l'année précédente.

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Les points forts de la valeur

- Bénéteau est sorti renforcé de la crise. C'est désormais le numéro 1 mondial de la plaisance alors qu'il état numéro 5 auparavant ; - Bénéteau continue à gagner des parts de marché grâce aux nombreuses nouveautés développées en dépit de la crise, à la force intacte de ses réseaux de distribution et à une politique de prix adaptée. L'objectif 2015 de Bénéteau est de détenir 30% du marché de la voile et 10% de parts de marché en moteurs ; - Le plan stratégique offensif 2015 donne de la visibilité sur la croissance du groupe à moyen terme en formalisant des objectifs ambitieux et accessibles ; - La structure de coûts ayant été allégée, l'effet de levier d'une reprise du chiffre d'affaires sur les résultats du groupe sera significatif ; - Bénéteau a investi dans des relais de croissance (bateaux à moteurs...) et des diversifications prometteuses et moins touchées par la crise (mobile-homes, maisons en bois). La Chine est également un important relais de croissance à terme ; - Le groupe a renforcé son l'équipe de management avec le recrutement d'un directeur financier, d'un DRH Groupe et d'un Directeur Général Industrie. Il s'agit pour les analystes d'un atout supplémentaire pour asseoir la croissance des prochaines années.

Les points faibles de la valeur

- Le marché de la plaisance n'a pas échappé à la crise car de nombreux bateaux sont achetés à crédit. Le redressement du marché sera long. Les analystes estiment que 5 à 6 années seront nécessaires pour retrouver le niveau d'activité avant crise ; - Les interrogations demeurent sur la capacité de ventes des 30 distributeurs américains en bateaux à moteur, sur la dynamique du Brésil et le potentiel de l'Italie (moteurs et mobile home). L'évolution de la conjoncture économique mondiale influencera également le comportement des futurs acheteurs ; - Le segment du bateau à moteur, très dynamique, est moins rentable que celui du bateau à voile.

Comment suivre la valeur

- Le niveau du carnet de commandes et le rythme des entrées de commandes sont de bons indicateurs de tendance. A noter la forte saisonnalité de la plupart des activités de Bénéteau, le premier semestre étant traditionnellement peu représentatif de l'activité annuelle ; - Les salons nautiques, qui se déroulent d'octobre à décembre, sont l'occasion de la présentation des nouveaux modèles et d'importantes prises de commandes ; - Le groupe Bénéteau exporte 30% de sa production dans la zone dollar. Il est donc sensible aux variations du dollar ; - Innovations et développement géographique seront le fer de lance du groupe Bénéteau pour les prochaines années.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Le secrétaire général de l'OMT appelle à la prudence pour l'avenir du secteur, en rappelant qu'aux Etats-Unis et dans plusieurs grands pays européens la reprise de l'économie n'est pas encore très solide. Néanmoins, l'organisation maintient sa prévision de croissance pour 2010, comprise entre 3 et 4%, après un recul de 4,2% l'an passé. Pour améliorer leur rentabilité et mieux affronter les variations d'activité, les grands groupes hôteliers poursuivent une stratégie basée sur la cession d'une partie croissante de leur patrimoine. Au cours du premier semestre, Accor a modifié le statut de trente-huit de ses hôtels, désormais exploités en contrat de gestion ou en franchise. Grâce à ce désengagement, le groupe peut se désendetter. Le principal relais de croissance de l'industrie hôtelière se situe dans les pays émergents, où la clientèle des particuliers ne cesse de croître. La concurrence peut y être rude : en 2009, les enseignes chinoises Home Inns et Jin Jiang ont augmenté le nombre de leurs chambres de respectivement 70% et 16%. Pour réagir, les grandes chaînes internationales multiplient les projets. FTB/ACT/