Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC40 a gagné 1,19% sur la semaine

21/04/2011 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont connu une nouvelle hausse jeudi à la veille d'un week-end prolongé par le Vendredi saint et le lundi de Pâques, journées pendant lesquelles les bourses resteront fermées. Ce sont une fois de plus les publications d'entreprises qui ont donné le ton de la séance, notamment aux Etats-Unis, où Apple a dépassé les attentes des analystes, de même que le chimiste Dupont. Le CAC 40 a progressé de 0,43% à 4 021,88 points, et s'est apprécié de 1,19% sur la semaine. De son côté, l'Eurotop 100 a gagné 0,54% à 2 366,11 points ce jeudi. KPN (- 8,34% à 10,76 euros) a affiché de loin la plus forte baisse de l'indice néerlandais AEX après avoir lancé un avertissement sur ses résultats. L'opérateur télécoms a été pénalisé aux Pays-Bas par une substitution plus rapide que prévu de la voix par les données (Internet, vidéo...), ce qui s'est traduit par un chiffre d'affaires plus faible que prévu. KPN a également été handicapé par la pression sur les prix sur le segment des entreprises. " Nous sommes confrontés à des tendances négatives aux Pays-Bas ", a commenté le nouveau directeur général Eelco Blok. Schneider Electric a progressé de 2,80% à 117,45 euros. Commentant un chiffre d'affaires trimestriel conforme aux attentes, le président du directoire, Jean-Pascal Tricoire a balayé l'hypothèse d'une acquisition d'envergure en 2011. Cette déclaration rassure les marchés. L'action a perdu près de 10% la semaine dernière pénalisée par des rumeurs concernant le lancement éventuel d'une OPA sur les américains Tyco et Cooper Industries. En revanche, Schneider a confirmé que sa stratégie de croissance externe était axée sur les acquisitions de petite taille (jusqu'à un milliard d'euros). Le titre Accor a enregistré la plus mauvaise performance de l'indice CAC 40 avec un repli de 3,99% à 30,195 euros. Le groupe hôtelier a publié un chiffre d'affaires conforme aux attentes, mais les investisseurs ont été déçus par la prudence des prévisions. Accor a réalisé au premier trimestre 2011 un chiffre d'affaires de 1,354 milliard d'euros, en hausse de 5,8% (+5,5% en données comparables).

Les chiffres macroéconomiques

L'indice IFO, qui mesure le climat des affaires en Allemagne, s'est replié à 110,4 en avril contre 111,1 le mois précédent. Les analystes prévoyaient un chiffre de 110,5. L'indice des indicateurs avancés a progressé de 0,4% en mars. Les économistes tablaient sur une hausse de seulement 0,2%. Cet indice avait augmenté de 1% en février (révisé de +0,8%). L'indice Philly Fed mesurant l'activité industrielle dans la région de Philadelphie s'est établi à 18,5 en avril après 43,4 en mars. Les économistes attendaient une baisse moins importante avec indice de 33. A la clôture, l'euro cote 1,4585 face au dollar américain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale  : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire. Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses). Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement. FTB/MAF/5