(AOF / Funds) - "La semaine (passée, ndlr) a été marquée par une certaine défiance vis-à-vis du dollar et dans une moindre mesure de l'euro face à la résurgence des craintes sur les dettes souveraines. Alors que le marché s'était jusqu'à présent surtout focalisé sur les difficultés des pays périphériques de la zone euro et depuis peu sur les craintes de restructuration de la dette grecque, l'agence S&P a mis les feux des projecteurs sur la problématique de la soutenabilité de la dette américaine si aucun compromis budgétaire n'est trouvé entre démocrates et républicains avant les élections présidentielles." "Dans cet environnement, le dollar reste toutefois le plus mal loti du fait de sa politique monétaire ultra accommodante. Il y a une forte probabilité qu'il continue de chuter dans les prochains mois en l'absence de changement de ton de la part de la Fed notamment lors de sa réunion monétaire." "Dans ce contexte, le repli de l'EURUSD jusqu'à 1,4150 dû aux craintes sur la Grèce a été temporaire. La chute du dollar a permis à l'EURUSD de rebondir au-delà de 1,46, le tout sur fond de persistance des anticipations de hausse des taux de la BCE. Ces dernières pourraient être renforcées par la hausse attendue de l'estimation flash de l'inflation d'avril à un plus haut de 2,7%." "Dans ce contexte, l'EURUSD a encore du potentiel à la hausse d'ici le mois de juin jusqu'à 1,50. Par la suite, nous continuons à penser que la Fed va durcir le ton cet été afin de préparer les marchés à un resserrement monétaire en début d'année prochaine, ce qui devrait entrainer une rechute de l'EURUSD." "De leur côté, les devises commo et émergentes se sont redressées sur fond d'amélioration de l'appétit pour le risque après des résultats trimestrielles meilleurs que prévu. Cette tendance haussière sur ces devises devrait se poursuivre en particulier si les enquêtes d'activité restent bien orientées dans les grands pays, des facteurs de nature à soutenir l'appétit pour le risque." AUT/ALO