L'impact sur le secteur automobile japonais du séisme qui a ravagé le nord-est du Japon le 11 mars a été immédiat. Le mois dernier, les principaux constructeurs d'automobiles nippons ont vu leur production s'effondrer. Toyota a produit 129.491 véhicules dans l'archipel, soit 62,7 % de moins qu'en mars 2010. Ses concurrents Nissan et Honda ont vu leur production locale chuter de respectivement 52,4 % et 62,9 %. Ce fléchissement sévère du nombre d'automobiles assemblées provient des problèmes d'approvisionnement provoqués par le tremblement de terre et le tsunami qui l'a suivi, qui ont engendré une pénurie de pièces détachées. Celle-ci a contraint les entreprises à ralentir le rythme de production, voire à fermer des usines. Si les conséquences de la catastrophe naturelle restent pour l'instant locales, la production d'automobiles à l'étranger pourrait être touchée d'ici peu.
Les difficultés du secteur automobile japonais ont incité l'agence de notation financière Standard & Poor's à dégrader de « stable » à « négative » la perspective des dettes de Toyota, de Nissan et de Honda. L'agence, qui estime que la « pénurie de composants sera en grande partie résolue d'ici au mois de juillet », considère toutefois que « les constructeurs ne pourront pas reprendre à plein leur production cet été à cause des restrictions d'électricité attendues dans la région de Tokyo ».
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