INGENICO relève sa prévision de chiffre d'affaires 2011

27/04/2011 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 204,9 millions d'euros, en hausse de 18,3% en données publiées et de 9,2% à données comparables. Le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 169,8 millions d'euros (+6,4% en comparable) pour les terminaux de paiement (hardware, services et maintenance) et 35,1 millions d'euros (+24,8% en comparable) pour l'activité issue des transactions. Commentant ces chiffres, Philippe Lazare, Président Directeur Général d'Ingenico, a déclaré : " Le début d'année est très satisfaisant ". Avant d'ajouter : " Il confirme la bonne dynamique du groupe sur tous les segments d'activité, terminaux et transactions. Il valide notre stratégie de développement géographique, notamment sur les marchés émergents (Asie pacifique, Amérique Latine) ". Pour l'ensemble de l'année, le groupe relève ses objectifs de chiffre d'affaires et anticipe désormais un chiffre d'affaires, à périmètre et taux de change constants, supérieur ou égal à 985 millions d'euros contre un objectif annoncé le 28 février 2011 compris entre 965 et 985 millions d'euros. Le relèvement de ses objectifs de chiffre d'affaires 2011 représente une croissance organique supérieure à 6,3% et une croissance supérieure à 8,6% par rapport au chiffre d'affaires 2010 publié. Le spécialiste des transactions sécurisées a par ailleurs confirmé ses objectifs d'amélioration de rentabilité avec une marge opérationnelle ajustée et une marge EBITDA supérieure à 13,9% et 18,3%, respectivement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ingenico est le leader des solutions de paiement sécurisées avec une gamme complète de produits et une présence mondiale ; - La stratégie d'Ingenico depuis deux ans est d'arriver à trouver les moyens d'aller vers un modèle économique de rémunération sur le volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; - D'où une incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée, accélérée par l'acquisition fin 2009 de l'allemand Easycash. Deux nouvelles acquisitions ont été réalisées début juillet, à Singapour et en Espagne ; - La part de l'activité Services doit ainsi passer de 20% du CA en 2009 à 40% en 2013. Cela devrait s'accompagner d'une revalorisation en Bourse ; - La poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV (Europay MasterCard Visa) mais aussi la forte croissance de secteurs en devenir, comme le commerce mobile sécurisé et l'identité électronique, ainsi que l'équipement rapide des pays émergents, soutiennent la croissance du groupe ; - L'acquisition, en 2008, de 55% du chinois Fujian Landi permet à Ingenico de se positionner sur un marché qui affiche une croissance des ventes de 20% par an ; - Le groupe bénéficie d'une forte capacité d'innovation. Le budget R&D représente plus de 8% de son chiffre d'affaires ; - La stratégie du groupe est considérée comme lisible ; - La situation financière du groupe est saine.

Les points faibles de la valeur

- La visibilité reste faible sur la reprise des commandes des grands comptes ; - Les synergies attendues de l'acquisition d'Easycash ne sont pas encore chiffrées ; - A terme, les opérateurs télécoms, qui souhaitent faire du téléphone portable un moyen de paiement, pourraient représenter une menace pour le groupe.

Comment suivre la valeur

- Si le marché américain est porteur dans le domaine des terminaux de paiement, l'exposition du groupe à cette zone lui confère une sensibilité au dollar ; - Le groupe se dit prêt à réaliser de nouvelles opérations de croissance externe ; - Le capital pourrait évoluer comme l'a démontré la spéculation de décembre 2010. Safran est vendeur de sa participation. Mais l'Etat français veut sécuriser le capital d'Ingenico et n'acceptera pas un raid de la part d'une société étrangère, ce qui pourrait faire fuir les prédateurs. Le FSI pourrait donc racheter cette participation.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Les professionnels estiment que 2010 devrait être une année de transition car les carnets de commandes des sociétés françaises sont à nouveau remplis et que les clients dégèlent progressivement les prises de décision. Ils prévoient donc que le marché des logiciels et services devrait croître de 2,2% en France comme au niveau mondial, après un recul d'un peu plus de 3% en 2009. La reprise sera moins vigoureuse en Allemagne où elle n'atteindra que 1,6% et au Royaume-Uni où elle s'établira à 1,4%. La relance de l'emploi du secteur en France, qui a été entamée à la fin du second trimestre, devrait donc se poursuivre. FTB/ACT/