IPSOS : croissance organique de 6,2% au premier trimestre

28/04/2011 - 10:49 - Option Finance

(AOF) - Ipsos a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 260,1 millions d'euros, en croissance organique de 6,2%. Le spécialiste des études par enquête a souligné que ce niveau était " parfaitement compatible " avec l'objectif annuel " supérieur à 5% " déjà annoncé, et ce malgré la baisse persistante du marché des études publiques au Royaume Uni - ce qui était anticipé - et malgré les effets des crises au Moyen Orient et au Japon - ce qui l'était moins. Sa principale activité, les Etudes marketing, a affiché un chiffre d'affaires de 119,4 millions d'euros et une croissance organique de 12,5%. Les Etudes publicitaires ont, elles, enregistré 57,5 millions d'euros de ventes et une croissance organique de 6,5%. Le chiffre d'affaires des Etudes médias a atteint 29,5 millions d'euros (+13%) et celui des Etudes pour la gestion de la relation client, 24,7 millions d'euros (+2%). En revanche, la ligne de métier Opinion et recherche sociale a été impactée fortement par la baisse de l'activité au Royaume-Uni. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 29,1 millions d'euros en décroissance organique de 15%. Ipsos a également confirmé que niveau de sa marge opérationnelle devrait dépasser le niveau record de 2010 et s'établir à " au moins 11% ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader français des sondages et études par enquêtes, Ipsos s'est hissé au deuxième rang mondial de son secteur en multipliant les acquisitions ciblées ; - Le marché des études connaît une croissance dynamique, tirée par ailleurs par le rebond du marché américain ; - Le groupe affiche un taux de croissance de son chiffre d'affaires bien supérieur à celui du marché depuis 2004. 2009 a été la seule année de décroissance organique en 30 ans et 2010 a signé le retour à la croissance, qui plus est dans le haut de fourchette des prévisions ; - D'une manière générale, les résultats d'Ipsos sont souvent supérieurs aux prévisions des analystes ; - Doté d'une excellente réputation, le groupe est également avantagé par la stabilité et la qualité de son management ; - La diversité du portefeuille de clients, d'un point de vue géographique et sectoriel, ainsi que la récurrence des revenus, permettent à Ipsos de mieux résister aux à-coups conjoncturels ; - Le groupe compte parmi ses clients de grands consommateurs d'études, c'est-à-dire les groupes présents dans les produits de grande consommation, mais aussi les groupes de télécommunication et de technologie ; - La collecte croissante de données sur Internet réduit les coûts des études de marché et devrait permettre d'améliorer la rentabilité du groupe ; - Les pays émergents représentent désormais 30% des ventes. Ipsos est numéro deux en Chine, marché en plein devenir ; - Le groupe poursuit ses opérations de croissance externe ciblées, en vue de se renforcer dans l'un de ses cinq métiers et/ou de compléter sa couverture géographique.

Les points faibles de la valeur

- La dynamique de croissance du groupe laisse peu de place aux déceptions en Bourse ; - Qui plus est, l'action s'est envolée de plus 60% en 2010 et évolue à ses plus hauts depuis 5 ans. Le potentiel pourrait donc être plus limité dans les prochains mois. La valeur a d'ailleurs marqué le pas au premier trimestre 2011 ; - Le rendement de la valeur est très faible ; - Les 10% du chiffre d'affaires d'Ipsos en provenance des gouvernements pourraient être pénalisé par les restrictions budgétaires en cours dans les pays européens ; - Le groupe, qui réalise plus de 50% de son chiffre d'affaires hors d'Europe, dont 41% en Amérique du Nord et Amérique Latine, est exposé aux variations du dollar ; - Ipsos doit faire face à la montée en puissance d'une entité de taille considérable opérant sur le même segment de marché, le groupe WPP-TNS, qui détient 11,4% de part de marché, contre 5% pour le Français ; - Le manque de taille critique d'Ipsos en comparaison des deux leaders mondiaux (Kantar-TNS et Nielsen) fait craindre à certains une opération de croissance externe d'envergure avec un risque d'exécution important et augmentation de capital nécessaire pour le financement.

Comment suivre la valeur

- Le secteur de la communication hors média échappe à la baisse des investissements publicitaires, mais dépend des investissements des entreprises, qui eux, évoluent en fonction de la conjoncture économique et du climat des affaires ; - Le mouvement de concentration de ce secteur très atomisé confère au titre un intérêt spéculatif. Le flottant du groupe dépasse les 50% et les fondateurs ne se sont jamais montrés hostiles à des discussions ; - L'introduction en Bourse du néerlandais Nielsen, le premier groupe mondial de mesure de l'audience et de la consommation, pourrait ajouter un attrait supplémentaire à Ipsos.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

Selon le baromètre SRI-Capgemini Consulting, le chiffre d'affaires du secteur a été multiplié par trois au premier semestre 2010 en France. Les prévisions sont optimistes pour l'avenir alors que ce segment a mis du temps à démarrer. Aux Etats-Unis, l'Interactive Advertising Bureau (IAB) prévoit que, tous types confondus, elle pourrait représenter 15% des investissements publicitaires en ligne cette année. Or elle ne pesait que 3% du marché il y a seulement deux ans. Selon eMarketer, le marché pourrait représenter, à lui seul, 4 milliards de dollars en 2011 au niveau mondial. En France, le marché, beaucoup plus limité se situerait plutôt aux environs de 30 ou 40 millions d'euros pour l'année 2010. Le format qui tend à s'imposer est le pre-roll. Ce sont des spots similaires à ceux diffusés en télévision, mais plus courts (de 15 à 20 secondes en moyenne). Ils interviennent juste avant le démarrage d'une vidéo. FTB/ACT/