BIC se développe dans le barbecue aux Etats-Unis

28/04/2011 - 12:25 - Option Finance

(AOF) - Bic a acquis la société américaine Sologear, le fabricant de FlameDisk, un système de cuisson pour les barbecues, transportable et qui n'utilise pas de charbon de bois. BIC a également acquis la technologie particulière de Sologear en matière de solidification de l'éthanol. Sologear est une " start-up " : elle a réalisé en 2010 un chiffre d'affaires de moins d'1 million d'euros, a indiqué le groupe français. " Bic est satisfait de cette acquisition. Nous pensons que le produit FlameDisk, qui dispose d'une technologie particulière, représente une opportunité de croissance pour la catégorie barbecue et gril aux Etats-Unis. Ce produit complète notre activité de briquets multifonctions et s'intègre bien dans notre groupe " a déclaré Chris Mills, Senior Vice President et Directeur Général de Bic USA, filiale de Bic en charge des activités Grand Public pour l'Amérique du Nord.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Les produits de Bic jouissent d'une renommée d'envergure internationale ; - Parallèlement au soutien apporté à ses produits classiques, le groupe développe de nouveaux produits à plus forte valeur ajoutée, notamment dans l'activité papeterie ; - Le groupe se diversifie dans les articles promotionnels, marché peu concurrentiel avec une croissance annuelle à deux chiffres. Bic souhaite en faire son quatrième grand pôle d'activité et y réaliser 25% de son chiffre d'affaires. Il a réalisé deux acquisitions : le français Antalis et surtout le leader américain Norwood ; - Les pays émergents, essentiellement en Amérique Latine, représentent 28% du chiffre d'affaires ; - Le groupe bénéficie d'une structure financière solide qui lui permet d'être ambitieux en matière de croissance externe.

Les points faibles de la valeur

- La société est confrontée à une forte pression concurrentielle, principalement sur ses activités rasoirs et briquets ; - Les matières premières représentent 45% des coûts de production. L'envolée des cours est donc un handicap ; - Les ventes de briquets reculent en même temps que le nombre de fumeurs ; - La diversification dans les articles de promotion, secteur très sensible à la conjoncture et aux dépenses de marketing, accroît le profil cyclique du groupe. Norwood est deux fois moins rentable que Bic ; - 42% du chiffre d'affaires étant réalisés en Amérique du Nord, l'activité du groupe dépend sensiblement de la conjoncture de cette zone ; - Bic est encore peu implanté en Asie (5% du chiffre d'affaires). Ses ambitions y sont contrariées par la rupture début 2010 de l'accord scellé en 2009 avec le fabricant indien d'instruments d'écriture Cello Pens.

Comment suivre la valeur

- Bic fabrique des produits de consommation très courante. Les produits lancés par ses homologues sont susceptibles de peser sur les ventes. La capacité du groupe à lancer de nouveaux produits innovants est donc à suivre ; - La diversification du groupe dans les produits promotionnels le rend sensible à la conjoncture du marché publicitaire ; - Le groupe a une forte exposition au dollar en termes de chiffre d'affaires, mais une très faible sensibilité au niveau des marges du fait de produire et de vendre dans les zones dollar ; - La direction de Bic fait toujours preuve de prudence sur les tendances de marché. Elle n'a pas pour habitude de donner des prévisions de résultats. - Une meilleure application de la législation sur les normes de sécurité sur les briquets doperait les ventes du groupe. A ce jour, plus de 70% des briquets vendus en Europe ne respectent pas ces normes. Bic a déposé un recours auprès des autorités de Bruxelles pour stopper l'importation des briquets chinois ; - Bic a porté l'affaire Cello en justice. Les conclusions seront rendues d'ici un à deux ans ; - Les premières synergies de la fusion avec Norwood devraient se faire sentir cette année ; - L'intérêt spéculatif du titre est limité car le capital est verrouillé.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

En Chine, puis au Bangladesh et au Cambodge, les ouvriers se sont révoltés contre le niveau de leur salaire, qu'ils jugent trop bas. Mi-septembre, au Cambodge, les grèves ont fait suite à la décision du gouvernement et des industriels de légèrement augmenter le salaire minimum pour les ouvriers de l'industrie du vêtement et de la chaussure de 50 à 61 dollars par mois. Or les syndicats réclamaient 93 dollars mensuels. La crise a sensiblement affecté le Cambodge, car ses exportations de textile vers les Etats-Unis et l'Union européenne, ses principaux clients, ont chuté de 23% en 2009. Plus de 90 usines ont fermé leurs portes, quelque 60.000 ouvriers (sur un total de 345.000) se trouvant ainsi au chômage. Craignant la concurrence des pays voisins (Vietnam, Indonésie, Bangladesh), les industriels n'ont toujours pas rétabli le paiement des heures supplémentaires. Selon certains économistes, ce dernier est pourtant essentiel à la survie des ouvriers. FTB/ACT/